Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: « Le Rapport Pilecki », à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros hors du commun.
C’est la première fois que ce rapport sur l’usine de la mort d’Auschwitz, devenue symbole de l’Holocauste, est publié en français, aux Editions Champ Vallon. Patrick Godfard, agrégé d’histoire, et l’ancienne directrice du bureau de l’AFP à Varsovie, Ursula Hyzy, l’ont traduit du polonais. Deux historiennes, Isabelle Davion et Annette Wieviorka, ont été associées à l’ouvrage.
« Dire ce que nous ressentions permettra de mieux comprendre ce qui s’est passé », écrit Witold Pilecki. Témoin d’une des pages les plus sombres de l’Histoire pendant près de mille jours, ce capitaine de cavalerie polonais et résistant est la première personne à informer les Alliés des conditions effroyables de détention et des atrocités commises à Auschwitz.
« Le Rapport Pilecki » constitue la mémoire d’un homme au courage exceptionnel qui fut l’un des plus grands résistants de la Seconde Guerre mondiale. Arrêté, torturé et condamné pour espionnage par les communistes, il sera exécuté dans une prison de Varsovie le 25 mai 1948 à l’âge de 47 ans. Il n’a été réhabilité qu’après la chute du communisme en 1989
.……
TV 5MONDE PARIS, 28 mars 2014 (AFP) – – Par Myriam CHAPLAIN RIOU
Lire la suite
Longtemps occulté, le « Rapport Pilecki » a été traduit en anglais, aux Etats-Unis, en allemand, en Suisse, et en janvier 2014 en chinois.
Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP)