Afrique du Sud : l’ANC, un « mythe » sur le déclin

Vingt ans après la fin de l’apartheid, « l’épreuve de vérité » se profile pour le Congrès national africain (ANC), dans un climat abrasif.
Alors que plus de 25 millions de Sud-Africains sont appelés aux urnes ce mercredi, à l’occasion d’élections générales et provinciales (les cinquièmes depuis l’instauration de la démocratie), le parti de feu Nelson Mandela se trouve en délicate posture.
Aux lourds défis économiques et sociaux qui s’accumulent – notamment celui de gommer les disparités toujours prégnantes entre communautés blanche et noire – s’ajoutent les accusations de corruption qui visent le président Jacob Zuma, souligne Gulf News. Au pouvoir depuis 2009, ce dernier est au cœur d’un vaste scandale lié aux dépenses somptuaires engagées dans la rénovation de sa résidence privée.
Malgré les tirs de barrage de ses détracteurs, le chef de l’Etat ne doute pas du succès des siens dans la bataille électorale qui se joue aujourd’hui, rapporte VOA. De fait, bien que le désenchantement gagne du terrain, l’ANC est assuré d’emporter la victoire. Pourquoi ? Parce qu' »aucun individu n’a plus de poids que la marque, le mythe ANC », décode le Guardian.
Les hiérarques du parti le savent, qui jouent habilement sur son « passé glorieux » incarné par Nelson Mandela ou Chris Hani, indique le NY Times. A l’aune de son bilan mitigé, l’ANC mérite-t-il de rester au pouvoir ?, s’interroge la BBC. Pour The Economist, qui l’accuse de « se reposer sur les lauriers de la libération », la réponse est clairement négative.
Plus mesuré, le Mail & Guardian appelle à une « dilution » de son pouvoir afin de battre en brèche la logique du parti unique dominant. Au-delà du débat sur les succès et les errements de l’ANC, reste une inconnue, non négligeable, au scrutin : le vote des born free, ces Noirs « nés libres », qui n’ont pas connu l’apartheid. Des jeunes qui, note Le Temps, s’exprimeront pour la première fois et aspirent à « un vrai changement ».

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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