L’Inde et le Pakistan vers un nouveau départ ?

Par le passé, la date du 26 n’a pas toujours porté chance à la relation indo-pakistanaise, rappelle, cynique, Oneindia. En ira-t-il différemment du 26 mai 2014 ?
Dix jours après avoir remporté une victoire écrasante aux élections législatives indiennes (sa formation, le Bharatiya Janata Party, a glané 282 des 543 sièges à la chambre basse du Parlement), le nationaliste hindou Narendra Modi a prêté serment, lundi à New Delhi, comme premier ministre. Une cérémonie d’investiture empreinte d’une solennité d’autant plus grande que, parmi le vaste aréopage d’invités, se trouvait son homologue pakistanais Nawaz Sharif – situation inédite depuis la partition du sous-continent, en 1947.
Reste à savoir si cette marque d’ouverture peut permettre aux deux pays rivaux de tourner la page de plusieurs décennies d’animosité, voire de franche hostilité. Sur ce point, les analystes privilégient un « optimisme prudent ».
Et d’expliquer que, si MM. Modi et Sharif, qui se sont entretenus en privé mardi, ont en commun d’être des hommes d’affaires avisés, tout rapprochement bilatéral pourrait être aisément sapé par une soudaine poussée de fièvre nationaliste et religieuse.
Le quotidien pakistanais Daily Times juge ainsi illusoire de croire que le changement se fera du jour au lendemain. Même scepticisme du côté de l’Indian Express, pour qui le mantra du « nouveau départ » ne saurait devenir réalité que si les élites pakistanaises cessent de dépeindre l’Inde comme une « menace existentielle ». Certes, la venue de Nawaz Sharif à New Delhi véhicule un message positif.
Mais, tempère The Hindu, le véritable test aura lieu en cas de crise. En tout état de cause, le principal défi incombe à Islamabad : contrôler ses « jusqu’au-boutistes » prêts à toutes les extrémités pour faire dérailler le processus de paix.

aInde-Pakistan

© AFP | Nawaz Sharif, le Premier ministre pakistanais, à gauche, et son homologue indien, Narendra Modi, à droite
Le Monde 28/05/2014

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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