Le Sénat français, nominé au Nobel d’absentéisme

Le Canard Enchaîné – 27/11/2014 –
Un triomphe ! L’invitation au Palais du Luxembourg du premier Prix Nobel d’économie français depuis vingt-six ans a attiré… une douzaine de sénateurs.
Le  19 novembre, Jean Tirole, convié par la commission des Affaires économiques, a donc confié à des fauteuils vides et à des travées désertes, ses idées pour la France… Elles s’inspirent de ses théories sur la régulation et l’incitation publique, et visent à redynamiser le marché du travail. Et, question ruche bourdonnante, le spectacle, filmé par la chaîne Public Sénat, de l’hémicycle dépeuplé en a donné une saisissante illustration. Quelques jours plus tôt, la sénatrice PS Catherine Tasca avait dénoncé l’absentéisme de ses collègues en évoquant des « emplois fictifs« .

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France 2 a embrayé en dénonçant quelques Arlésiennes du Luxembourg : à droite Hubert Falco ou Pierre Charon, à gauche Samia Ghali ou Daniel Percheron Il suffirait, proposent quelques élus, de rémunérer les parlementaires en fonction de leur assiduité. A condition, bien entendu, qu’une majorité d’entre eux approuvent cette réforme.
Avec une mesure aussi populaire, c’est l’affluence assurée.

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Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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