Les grillages de la « HONTE » retirés des bancs d’Angoulême

La polémique a eu raison des installations. Les grillages antimarginaux, installés la veille de Noël autour de neuf bancs publics d‘Angoulême (Charente) par la municipalité UMP, ont finalement été retirés jeudi soir, indique Charente libre.fr.

Selon le quotidien régional, le maire a décidé d’enlever « provisoirement les grilles en raison de leur dangerosité ». Cette intervention « en catimini » fait suite à une vague d’indignation de la part de riverains et d’internautes, qui dénonçaient une « indignité locale » et un « manque d’humanisme ».

Certains avaient également menacé de boycotter le festival de la bande dessinée de la ville, qui se tiendra du 29 janvier au 1^er février. « Quelle honte, ce n’est pas ça, la France », avait pour sa part réagi l’ancien député PS Guillaume Garot.

Face aux nombreuses réactions, le directeur de cabinet du maire n’avait pas exclu de retirer les grillages dès jeudi, sans pour autant remettre en question le bien-fondé de l’initiative. « Nous avions plutôt prévu de les installer après les fêtes et d’y mettre dans la foulée des galets pour respecter l’aspect esthétique et minéral de la place. Nous n’excluons pas de retirer provisoirement les grilles », a-t-il dit à Charente libre.fr.

La mairie s’est défendue d’avoir installé ces grilles pour éloigner les SDF et indiqué avoir pris cette mesure en concertation avec des commerçants, car les bancs étaient « utilisés quasi exclusivement par des personnes qui se livrent à une alcoolisation récurrente ». Jean Guiton, l’adjoint chargé de la sécurité, avait auparavant indiqué que la date de pose des grillages, la veille de Noël, était fortuite et que la mesure s’inscrivait dans le cadre d’un dispositif global comprenant de la visiosurveillance, une police municipale renforcée et une médiation sociale auprès de SDF.

Le Monde 26/12/2014