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Ces monstres qui nous gouvernent
4 500 000 000 000 euros ! C’est le montant déboursé par les Etats européens après la crise de 2008 pour éviter l’effondrement du système bancaire (1). Sur la seule année 2008, la France a mobilisé 360 milliards d’euros pour aider ses banques, un montant supérieur à son budget annuel.
Après le cataclysme financier de 2008, le bon sens démocratique aurait exigé que l’on sonne la fin de la récréation pour les banques. D’aucuns se déclaraient d’ailleurs ennemis de la finance, d’autres exigeaient une ferme supervision des activités bancaires. Pourtant, le sauvetage des banques s’est fait sans conditions et les Etats européens n’ont pas saisi l’occasion qui leur était donnée de reprendre le contrôle sur l’oligarchie bancaire. Comble : l’État français via sa société de prise de participation, a englouti des milliards d’euros pour soutenir les banques en souscrivant des actions dites « de préférence », c’est-à-dire… sans droit de vote ! Pour seule contrepartie aux aides colossales apportées, les États ont timidement demandé aux banques de bien vouloir continuer à assurer leur fonction traditionnelle de financement de l’économie en accordant des prêts aux ménages et aux entreprises. Mais dans un contexte de crise économique, les ménages ne consommaient pas et les banques ont préféré durcir les conditions d’accès aux prêts pour les PME. Les milliards concédés aux banques ont alors servi à la spéculation sur les titres de dettes publiques dont on connait les conséquences dramatiques pour les populations.
Quatre groupes dominent actuellement près de 80% de l’activité bancaire française : BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale, et le groupe BPCE. Ces groupes comptent parmi les 29 groupes bancaires systémiques (dont la défaillance pourrait provoquer une véritable catastrophe économique) recensés par le Conseil de Stabilité Financière, créé en 2009 par le G20 de Londres afin de « superviser » le système bancaire mondial. De fait ces groupes représentent près de 4 fois le PIB de la France… 46 fois même pour ce qui concerne les opérations hors bilan. A lui seul, le bilan de BNP-Paribas s’élève à 2000 md€, l’équivalent du PIB de la France et si l’on tient compte de ses opérations hors bilan on atteint 48 000 md€. L’extrême concentration du secteur bancaire français en fait l’un des plus dangereux au monde.
Avant 1989, le secteur public bancaire français était l’un des plus importants au monde. En 1984 après des vagues successives de nationalisation, les banques publiques contrôlaient plus de 85% des dépôts et plus de 75% des crédits. L’épargne et le crédit sont des biens publics vitaux, puisqu’ils déterminent en grande partie l’investissement, la hiérarchie des besoins, et l’avenir collectif. Leur gestion doit donc être surveillée par la puissance publique pour servir l’intérêt général.
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