La face cachée du Mont, tournée vers le large : on ne la montre jamais car il n’y a rien à voir excepté un bois difficile d’accès parce qu’escarpé. Mais c’est l’image de ce qu’était initialement l’île. Source
La « marée du siècle », qui se reproduit en fait tous les dix-huit ans environ, sur le littoral français mais aussi au Canada ou en Australie, est attendue samedi.
Il s’agit d’un phénomène spectaculaire lié à l’horlogerie céleste. Ce jour-là, le coefficient de marée – qui indique la différence de hauteur d’eau entre la pleine mer et la basse mer successive – sera de 119, soit le plus haut niveau jamais observé, selon le SHOM, l‘établissement national expert en hydro-océanographie.
Cette « marée du siècle » sera particulièrement visible sur les côtes normandes et bretonnes, notamment dans la baie du mont Saint-Michel, où l’amplitude devrait atteindre 14,5 mètres, soit plus qu’un immeuble de quatre étages.
La mer, qui se retirera très loin, découvrira un vaste estran sableux, où il sera possible de pêcher crabes, pieds de couteau, moules, coques et autres crevettes.
A marée haute, après seulement six heures, le paysage aura complètement changé, la mer remontant très haut cette fois-ci.
L’événement tombe à pic pour le secteur touristique, particulièrement en Normandie et en Bretagne. « Le spectacle devrait être impressionnant, autant à marée basse qu’à marée haute », assure Michael Dodds, directeur du comité régional du tourisme.
Les autorités mettent cependant en garde contre les dangers éventuels liés aux grandes marées, « seules quelques minutes peuvent parfois suffire pour être isolé par la marée montante », prévient la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
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Frédéric Baylot
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