La crise : le temps des explorateurs

Inexploré – revue trimestrielle janvier 2012 – Edito de Virginie Gomez
cac-40-n-1-du-hit-parade-dans-les-salles-de-marche-a-ecouter-d-urgenceOn y est. La grande crise de notre temps. Les « triple A » s’effritent. Parfois au petit déjeuner, l’espoir renaît. On apprend que le CAC 40 va mieux, que la bourse de Tokyo a rebondi à l’ouverture. Mais la rémission est de courte durée. Le lendemain,le grand malade a de nouveau la fièvre.
Actionnaires ou non, nous ressassons nos angoisses et vivons par anticipation cette mort que tout semble annoncer : après tout, mieux vaut une fin sans effroi qu’un effroi sans fin ! Mais sommes-nous, en tant qu’individus, êtres humains, solubles dans la dette, réductibles à une fraction du PIB ? Qui sommes-nous ? Dans le relatif confort de nos sociétés, nous avions cessé de considérer la question comme essentielle. Voici qu’elle se réinvite au cœur du débat. Pressés par la nécessité, taraudés par le doute sur la survie de nos systèmes économiques, nous avons besoin de savoir sur quelles forces nous pouvons compter.
20058_decouvrircerveauLa crise n’est pas que destruction, elle est aussi opportunité de changement. Mais comment en tirer parti ? Que rets-il de nous si nous sommes privés des appareillages de la société de consommation ? Les réponses jaillissent en feu d’artifice planétaire, dans une confrontation sans précédent des avancées en sciences, des témoignages, des expériences. Les neurosciences nous apprennent que nous pouvons modifier le fonctionnement de notre cerveau, que nous avons la possibilité de maximiser nos capacités de perception et de création, qui vont bien au-delà de ce qui est communément admis. La physique nous invite à repenser le rôle de la conscience. La médecine ne cesse de découvrir de nouveaux aspects du pouvoir de l’esprit sur la matière de nos corps. Les héritages des anciennes sagesses – chamaniques, spiritualités… – ne sont plus uniquement considérés d’un œil hautain, mais comme des savoirs pratiques auxquels nous tendons l’oreille.
Nous avons un accès inégalé à cette richesse, à cette matière première avec laquelle refaçonner nos existences. Affûtant notre créativité, rassemblant notre courage, nous sommes prêts à nous ouvrir à l’inexploré pour repousser nos limites. Nous redevenons multidimensionnels, et en redéployant notre humanité, nous retrouvons le désir de vivre, de bouger, d’inventer. 
La nouvelle Renaissance, qu’annoncent aujourd’hui des écrivains et penseurs, sera aussi l’ère des explorateurs qui construisent un nouveau rapport à eux-mêmes, et au monde. L’aventure ne fait que commencer.   Journaliste internationale spécialisée dans les sciences de la conscience,
Virginie Gomez est la rédactrice en chef des ouvrages et offres d’e-learning. Le titre de cet article est emprunté au  livre d’Eckart Tolle, Nouvelle Terre. Nous y développons l’idée que l’époque est propice à l’élaboration de nouvelles cartes qui intègrent les savoirs venus de différentes sources et rendent mieux compte de l’expérience humaine.

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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