Restez prudent – Gare aux piqûres d’insectes et aux morsures de vipères / Témoignage : détresse

La Nouvelle République 06/08/2015
Quelques conseils très pratiques dispensés par le chef du Samu du Loir-et-Cher en cas de piqûres ou de morsures. Adoptez les bons réflexes.

GUEPES 1

L’été, les piqûres de guêpes et d’abeilles sont les plus fréquentes mais elles sont souvent sans gravité. – (Photo d’archives NR)
 L’été, guêpes, frelons ou abeilles s’invitent parfois à table quand on mange dehors ou quand on pique-nique. Notre premier réflexe, en général, c’est d’agiter les mains pour les faire partir. Et c’est surtout ce qu’il ne faut pas faire !
En cas de piqûre, « le premier réflexe, c’est d’enlever le dard doucement à l’aide d’une carte de crédit par exemple », indique le Docteur Solo Randriamalala, chef de service du Samu 41. Et le médecin précise : « Il ne faut surtout pas pincer car il y a une glande qui va réinjecter le venin. »
Le responsable du Samu explique que la gravité d’une piqûre dépend de trois critères : « D’abord, sa localisation. Au niveau des muqueuses, le risque est que ça gonfle très vite. » Deuxième critère : le terrain allergique. Une personne allergique peut mourir d’une seule piqûre. Enfin, le nombre de piqûres est un élément déterminant puisqu’il correspond aux doses toxiques injectées. Et là, quels que soient les cas, à partir de 20 piqûres, les médecins considèrent que c’est grave.
Lorsque l’on est piqué, il faut se poser les bonnes questions. « C’est normal que ça gonfle », explique le Docteur Solo Randriamalala. Il poursuit : « La vraie question pour savoir si c’est grave c’est : est-ce qu’il y a des signes cardiaques, une chute de tension, une perte de connaissance, des vomissements. » Une véritable réaction allergique est visible dans les 5 minutes qui suivent la piqûre. Là, il faut faire vite et dans l’ordre : retirer le dard, appeler les secours, mettre quelque chose de chaud, puis après de froid, sur la blessure.
Pas de parfum pas de gestes brusques
Pour éviter de se faire piquer, le médecin glisse quelques conseils : « Ne pas aller pieds nus en forêt, ne pas boire dans les canettes parce qu’on ne voit pas si une abeille est rentrée, ne pas mettre de parfum car guêpes et frelons aiment tout ce qui est parfumé, ne pas faire de gestes brusques. »
Pour les personnes allergiques, le chef du Samu a des observations spécifiques : « Elles peuvent demander à leur médecin de leur prescrire un antihistaminique et un corticoïde ainsi que de l’adrénaline, et il faut toujours les avoir sur soi. » Et il faut aussi parler de son allergie à ses proches pour qu’ils sachent quoi faire en cas de piqûre.
repères
Vipères : que faire ?
Lorsque vous êtes mordu par une vipère, il ne faut pas bouger le membre concerné pour éviter la propagation du venin. Il ne faut pas rincer la plaie. Il faut appeler le 15, le Samu dispose d’un antidote au centre hospitalier de Blois.
Florence Vergne Loir-et-Cher
En détresse dans l’indifférence générale
La Nouvelle république 31/07/2015 Argenton-sur-Creuse
Plus grosse que le frelon commun, l'espèce asiatique s'attaque aux abeilles.Chantal se souviendra longtemps de sa sortie à bicyclette, ce 21 juillet. « Je me promenais, route de Luzeret, à la sortie d’Argenton-sur-Creuse, explique-t-elle, lorsque, soudainement, un frelon s’est posé sur mon bras et m’a aussitôt piquée. » Une mésaventure désagréable pour tout un chacun, mais pouvant devenir dramatique pour Chantal : « Je fais une forte allergie au venin de guêpe et frelon et suis en désensibilisation depuis novembre 2013 ».
Factrice, Chantal avait déjà eu une mauvaise expérience, à ce niveau, alors qu’elle travaillait. « C’était le 1er août 2013 et je m’étais fait piquer de la même façon. » La réaction avait été immédiate et allait se traduire par un œdème de Quincke. Depuis ce premier accident, « j’ai toujours sur moi une seringue d’adrénaline », permettant d’éviter le pire.
Revenons à l’épisode du 21 juillet : « J’ai rapidement mis pied à terre, afin d’ouvrir mon sac à dos » et saisir la fameuse seringue. « J’étais en panique et dans cette précipitation, j’ai fait un mauvais geste m’empêchant définitivement de faire l’intramusculaire nécessaire. » Chantal tentait alors d’arrêter une voiture « car mon portable avait très peu de réseau ». Une barre, tout au plus. « Une voiture s’est bien arrêtée avec à bord, un couple d’une quarantaine d’années. »
«  Ils n’ont même pas appelé les pompiers  »
Complètement en détresse, « je leur ai expliqué ma situation et j’ai eu pour toute réponse «  qu’ils ne pouvaient rien faire pour moi car ils avaient rendez-vous au Blanc  ». Ils n’ont même pas eu le tact d’appeler les pompiers ».
Chantal voyait la voiture s’éloigner tout en sentant ses lèvres et sa gorge gonfler. La panique au milieu de ce secteur boisé. « J’ai vu d’autres voitures passer, une faisant même demi-tour, mais sans s’arrêter. »
Alors qu’elle était contrainte de s’asseoir, Chantal parvenait à faire le « 18 » et à expliquer aux pompiers où elle se trouvait. « J’ai eu très rapidement des troubles de la vue et j’ai perdu connaissance », le long de cette route passagère.
Les pompiers d’Argenton-sur-Creuse parvenaient à localiser celle qui était en insuffisance respiratoire et la médicalisaient en urgence, le long de la route. Trois quarts d’heure plus tard, Chantal était admise à l’hôpital de Châteauroux, dans un état considéré comme sérieux. « J’avais 5 de tension et suis restée hospitalisée toute la journée. »
Fin de cette mauvaise aventure et grosse colère – après coup – de Chantal en pensant « à tous ces gens qui me voyaient en détresse sans avoir l’idée de s’arrêter ou simplement d’appeler les secours. J’aurais pu mourir dans l’indifférence générale ».
jeanluc.pavot@nrco.fr Jean-Luc Pavot Indre
Note- On aimerait que les auteurs, de ce manque d’humanité, lisent ce témoignage de leur indignité

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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