Loir-et-Cher – Environnement : Centrale nucléaire de Saint-Laurent : le bestiaire

 La Nouvelle République 01/08/2015
VU DU CIEL UNE REALISATION  DU QUOTIDIEN LA NOUVELLE REPUBLIQUE  TOURS 37042 - AVRIL et MAI 1999/2000/2001  PHOTOS GERARD PROUST  HELICOPTERE JET SYSTEM  DEPARTEMENT DU LOIR ET CHER 41 PHOTO AERIENNE VUE AERIENNE SAINT-LAURENT-NOUAN SAINT LAURENT NOUAN CENTRALE NUCLEAIRE

VU DU CIEL UNE REALISATION DU QUOTIDIEN LA NOUVELLE REPUBLIQUE TOURS 37042 – 

Des chats pour chasser les souris, des vaches pour analyser le lait, des chiens pour surveiller… Les animaux ont aussi leur place à la centrale nucléaire.
Quand ils ne se reposent pas, les chats font la chasse aux souris.

chat centrale Saint-Laurent

 Chats. Les chats sont une petite vingtaine sur le site. Des chatières ont été aménagées, ainsi que des endroits pour qu’ils se reposent. Ces chats sauvages sont nourris par la centrale, mais pas trop… Car leur rôle est de chasser les souris, pour ne pas qu’elles rongent les câbles. S’ils se baladent un peu partout sur le site, ils ne peuvent accéder à certains endroits, notamment les zones nucléaires.
Tous les ans, un couple de faucons pèlerins vient nicher sur Saint-Laurent A.

Des petits faucons à suivre en direct !

 Faucons. Tous les ans depuis quatre années maintenant, un couple de faucons pèlerins vient nicher sur Saint-Laurent A, la centrale en déconstruction. Pourquoi ont-ils choisi cet endroit ? Plusieurs explications possibles : un lieu en hauteur, éloigné de la ville… et où la nourriture est abondante. Les faucons et leurs petits mangent environ 75 pigeons pendant leur séjour, d’avril à juin. Chaque année, le couple donne naissance sur la centrale à deux à quatre petits. La centrale serait le seul lieu de nidification des faucons pèlerins.
Des analyses sont réalisées chaque fois sur le lait des vaches de Muides.

vaches centrale Saint-Laurent

 Vaches. Le Croc du Merle est une ferme de Muides où Anne-Marie Hahusseau élève quelque 90 vaches laitières, sur un cheptel de 150 bêtes. Une production annuelle de 830.000 litres par an. Une fois par mois, la centrale achète quatre litres de ce lait pour procéder à des analyses, réalisées par un laboratoire agréé situé à Nantes. La ferme n’a pas été choisie par hasard. La réglementation impose à la centrale de faire les prélèvements de lait sur un élevage se trouvant dans un rayon de 10 km, sous les vents dominants.
La centrale dispose aussi d’un laboratoire « environnement », à Muides, « pour vérifier l’impact du site sur le milieu récepteur », explique Dominique Briant, responsable technique. Les analyses sont menées par ce laboratoire ou par des sous-traitants, selon des procédures extrêmement codifiées, non seulement sur le lait, mais aussi sur l’eau de pluie, de la Loire, des nappes phréatiques, sur les sols, les végétaux, les productions agricoles, les algues, les poissons. L’objectif : « Le dépistage de radioactivité artificielle. » Des prélèvements sont réalisés tous les jours, certains chaque semaine, d’autres une fois par mois, d’autres encore de manière trimestrielle ou annuelle. Les résultats des analyses sont ensuite transmis tous les mois à l’Autorité de sûreté nucléaire et à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

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Chiens. Une quinzaine de chiens sont présents sur la centrale. Ils disposent d’un chenil. Ils reçoivent un dressage particulier pour pouvoir se mettre en alerte en cas d’intrusion et suivre éventuellement la piste de personnes s’étant introduites sans autorisation sur le site. Avec leurs maîtres-chiens agréés, ils vérifient notamment les grillages et font des rondes.
La nouvelle passe à poissons est composée de 19 bassins. © Photo photoN.L.

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 Poissons. La construction de la première passe à poissons de la centrale remonte à 1988, mais certains poissons n’arrivaient pas à la franchir. Alors une deuxième passe a été aménagée en 1996. Si le saumon pouvait remonter sans souci, d’autres espèces, comme l’alose, n’y parvenaient pas. Le 3e essai, dans les années 2000, a été le bon. La hauteur maximum que les poissons ont à franchir, c’est 40 cm. La passe compte quatre seuils et « les poissons peuvent se reposer près des rochers avant chaque saut », précise Nathanaël Verhaeghe, assistant relations publiques. Du coup, les poissons attirent aussi d’autres animaux : les oiseaux. Aigrettes, hérons et sternes se posent près de la passe, guettant les proies qui pourraient leur servir de dîner.

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Les poissons aidés dans leur remontée :  © Photo N.L.
Bientôt des abeilles
La centrale va mettre en place un partenariat avec un verger de Beaugency pour permettre l’installation, au mois d’octobre, d’un rucher avec un apiculteur du coin. La centrale financera le rucher et le verger. Mais il n’est pas prévu de produire du miel estampillé « centrale nucléaire de Saint-Laurent ».
Florence Vergne
Loir-et-Cher Saint-Laurent-Nouan –

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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