Le Monde 11/08/2015
« Le réacteur numéro 1 de la centrale de Sendai a redémarré à 10 h 30 [3 h 30, heure française]« , a annoncé, ce mardi, un porte-parole de la compagnie Kyushu Electric Power.
© Japan Pool, Jiji Press, AFP | La centrale de Sendai, située dans la préfecture de Kagoshima
Plus de quatre ans après l’accident de Fukushima, en mars 2011, qui a traumatisé la population nippone et entraîné l’arrêt total de toutes les centrales du pays en juillet 2013, le réacteur de Sendai – situé sur la côte de Satsumasendai, au sud-ouest de Tokyo – est le premier à être remis en service, en conformité avec les nouvelles normes adoptées il y a deux ans.
Vendredi, il devrait commencer à générer de l’électricité, qui sera exploitée commercialement à partir de septembre. Souhaitée par le gouvernement conservateur, cette remise en service d’installations nucléaires est d’abord motivée par des raisons économiques.
Le Japon connaît depuis 2011 d’importants déficits commerciaux dus en grande partie à la flambée de la facture d’hydrocarbures pour alimenter les centrales thermiques. Selon les autorités, les ambitions de réduction de gaz à effet de serre sont aussi bridées par l’usage de centrales au gaz, au pétrole ou au charbon.
Peu sensible à ces arguments, la population est, elle, majoritairement hostile à ce redémarrage. Naoto Kan, premier ministre au moment de Fukushima, devenu depuis l’un des plus virulents opposants au nucléaire, a qualifié cette mise en service d’« erreur ».
