Solidarité – La photo d’un réfugié syrien émeut les internautes et entraîne une pluie de dons

France Info 29/08/2015

aréfugiémedia_temp_1440835973

Tout est parti d’une photo postée sur Twitter. Un Syrien propose des stylos à bille aux passants, dans les rues de Beyrouth (Liban), avec sa fille sur l’épaule. L’image est Postée par Gissur Simonarson, fondateur du site Conflict News, l’image suscite de nombreuses réactions émues d’internautes. Beaucoup veulent aider cet homme, dont on ignore tout.
Syrian father selling pens in the streets of #Beirut with his sleeping daughter #Lebanon #Syria pic.twitter.com/KOz4mjW1rd— Gissur Simonarson CN (@GissiSim) 25 Août 2015
6812843
Sur cette image, Abdul Haleem Al-Kader vend des stylos à bille avec sa fille sur l’épaule, dans les rues de Beyrouth (Liban). Une campagne en ligne a déjà rassemblé plus de 70 000 euros, vendredi 28 août.
Gissur crée alors le compte @Buy_Pens et le mot-dièse #BuyPens, tout en mobilisant les abonnés de son compte. « Conflict News a une bonne audience, j’ai pensé qu’on pourrait réussir à le localiser ainsi », a expliqué Gissur Simonarson, interrogé par le site Buzzfeed (en anglais). Peu après, un habitant de Beyrouth se manifeste, après avoir retrouvé le père de famille.
لله الحمد بعد عناء بالبحث من قبل احد الاخوات وصلنا للرجل بائع الاقلام انتظر رقمه على واتساب كي اتحدث معه pic.twitter.com/U0UbnzSgnM
— ابو يوشع الحمصي (@aboyosha3homs) 27 Août 2015
Gissur Simonarson lance alors une campagne de financement, sur le site Indiegogo, afin de recueillir des dons pour aider le père de famille « à prendre un nouveau départ dans la vie ». L’opération dépasse toutes les attentes. Alors que l’objectif était d’atteindre 5000 dollars, plus de 80 000 dollars (71 000 euros) ont déjà été rassemblés, vendredi 28 août.
« Je n’ai pas réussi à contenir mes larmes »
« Je n’ai pas réussi à contenir mes larmes. Je n’arrêtais pas de dire ‘merci Dieu, merci Dieu’ en embrassant mes enfants », raconte cet homme dont on connaît désormais l’identité : Abdul Haleem Al-Kader. Contacté par téléphone par le site Buzzfeed (en anglais), cet ancien ouvrier dans une usine syrienne de chocolat a raconté sa fuite du camp de réfugiés de Yarmouk, avec sa fille de 4 ans et son fils de 9 ans.
Photo d’archive, prise le 31 janvier 2014. Des centaines d’habitants du camp de réfugiés de Yarmouk font la queue pour recevoir de l’aide humanitaire. Uncredited / AP

4611747_6_ce81_photo-d-archive-prise-le-31-janvier-2014-des_863fd06ff5bb522c8b974c35ff75fde1

Il y a quatre ans, déjà, il avait tenté l’exil vers l’Egypte. A l’époque, sa femme avait préféré les quitter pour retourner en Syrie. Cette option est désormais exclue par Abdul Haleem Al-Kader : « Je n’ai plus rien à faire là-bas ».
A présent, le père de famille dit vouloir aider d’autres Syriens, avec tout l’argent rassemblé, avant de tenter sa chance ailleurs, à des milliers de kilomètres. « J’espère emmener mes enfants en Europe et y vivre », a déclaré Abdul Haleem Al-Kader. Et si ce n’est pas possible, le plan B serait d’ouvrir un magasin de chocolat au Liban ».

 

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
Cet article, publié dans International, Médias, Solidarité, est tagué , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.