Linky : Installation à marche forcée des compteurs dits « intelligents »

Du journal gratuit Biocontact – octobre 2015 –
IMAG0956Les discussions parlementaires sur la loi de transition énergétique ont remis à l’ordre du jour la question des compteurs communicants Linky pour l’électricité et l’étendent au gaz avec Gazpar (lire ci-de-dessous). L’association Priartém (Pour une réglementation des implantationssans-titre d’antennes-relais de téléphonie mobile) n’a pas découvert la question posée par l’installation des compteurs intelligents à l’occasion de cette loi, comme cela se doit. En effet, dès novembre 2012, elle demandait en vain à faire partie du groupe de travail mis en place par Delphine Batho, ministre de l’Écologie de l’époque, pour que la réflexion sur ces compteurs ne se résume pas à une question de consommation mais prenne bien en compte la question de santé posée par cette nouvelle source de pollution électromagnétique.
Déjà, à l’époque, Priartèm pouvait s’appuyer sur l’avis de l’Académie américaine de médecine environnementale, qui avait publié en avril 2012 un appel « à la prise de mesures immédiates concernant l’installation des compteurs dits intelligents ». « Les avancées technologiques doivent être évaluées en fonction de leurs effets nuisibles afin de protéger la société des ravages à terme de maladies telles que le cancer, des maladies cardiaques, des dysfonctionnements cérébraux, du stress respiratoire et de la fibromyalgie« , plaidaient les auteurs de cet appel.
Depuis, d’autres appels, dont notamment un appel international de médecins, en 2013, sont venus étayer la thèse d’un risque potentiel de cette technologie. Aux États-Unis, les premières plaintes ont été déposées pour atteinte à la santé. Au Québec, la mobilisation ne faibli pas. En Suède, les électrosensibles ont obtenu d’être dispensés de l’obligation de modification de leur compteur électrique.
Mais, en France, même si les interrogations se font de plus en plus fortes sur l’efficacité de ces compteurs pour réduire la facture énergétique, les responsables politiques se sont entêtés à à promouvoir leur généralisation et ce, dans la plus grande opacité quant aux choix technologiques retenus. Il faut beaucoup d’obstination au citoyen pour qu’il comprenne que si Gazpar semble passer la l’hertzien, Linky passe par le CPL, c’est à dire le réseau électrique de l’habitat. Face à cette opacité, une seule chose doit être retenue : cette technologie se développe sans la moindre étude d’impact sanitaire alors même qu’elle participe à l’accroissement du brouillard électromagnétique artificiel dans lequel baignons et va à l’encontre de l’objectif de sobriété lui aussi inscrit dans notre législation par la loi Abeille*.
Donc, une seule solution, la résistance citoyenne. Pour ce faire, Priartèm lance un appel à témoignages sur lesquels appuyer sa mobilisation.
* Déposée à l’Assemblée nationale le 11 décembre 2013 par Laurence ABEILLE et plusieurs de ses collègues, la présente proposition de loi a pour objet de répondre aux inquiétudes suscitées par l’exposition aux ondes magnétiques, en proposant des solutions qui, sans freiner le développement de nouvelles technologies, cherchent à concilier les enjeux économiques, environnementaux et sociaux.
Elle se compose de trois titres :
Le titre Ier (articles 1 et 2) est relatif à la modération de l’exposition aux champs électromagnétiques et à la concertation lors de l’installation d’équipements radioélectriques. Il propose notamment de faire de la modération en matière d’exposition du public aux ondes électromagnétiques l’un des objectifs de la politique des télécommunications (article 1er).
Le titre II (articles 3 à 8) porte sur l’information, la sensibilisation et la protection du public et des usagers. Le texte prévoit ainsi notamment de modifier la loi dite « Grenelle 2 » et d’instaurer des dispositifs pour limiter et contrôler les sources d’émissions (article 4), de renforcer les règles relatives à la publicité pour les téléphones portables et tablettes (article 5), de protéger les enfants des effets d’une exposition continue aux ondes électromagnétiques (article 7).
Le titre III (articles 9 et 10) comporte les dispositions diverses, dont celles relatives aux outre-mer (article 9).
————————-
* Après Linky, le compteur de gaz Gazpar sur la rampe de lancement   http://openyoureyes.over-blog.ch/  Source : Yahoo Actu
Après Linky, le compteur de gaz Gazpar sur la rampe de lancement
Après le compteur électrique « intelligent » Linky, le gouvernement a donné vendredi son feu vert de principe à l’installation de 11 millions de compteurs de gaz communicants Gazpar par GrDF, filiale de GDF Suez qui assure la distribution du gaz naturel. 
Le déploiement du compteur communicant gaz « Gazpar » a été approuvé le 23 septembre 2014 par décision de Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Un pilote de 140 000 compteurs communicants sera mis en place dans la zone desservie par GrDF entre 2015 et 2016. À terme, 11 millions de compteurs communicants seront déployés d’ici 2022.
Comme son cousin pour l’électricité Linky, Gazpar peut transmettre automatiquement les relevés de consommation des clients, via un module radio, sans l’intervention d’un agent. Outre cette économie majeure de coûts, il permettra une facturation réelle de la consommation, et non plus par estimation rectifiée deux fois par an comme actuellement.
Gazpar n’affiche en revanche pas plus d’information que le compteur actuel, mais un relevé quotidien de la consommation sera accessible sur internet.  Selon la CRE, Gazpar permettrait de réduire de 1,5% la consommation, ce qui devrait compenser le surcoût que représentera le nouveau compteur pour le consommateur, estimé à 2 euros par an sur la facture (…c’est là aussi l’abonné qui prend en charge le coût de l’opération…)  .
Déjà testé à petite échelle
De son côté, GrDF souligne que le surcoût représentera seulement « 0,3% sur la facture finale d’un client moyen », et confirme qu’il sera « compensé pour le consommateur par la baisse de sa consommation ». Gazpar a déjà été testé à petite échelle dans quatre régions en 2010-2011, et des expérimentations similaires menées en Irlande et en Angleterre ont montré des économies potentielles de 2 à 3%.  La moitié du budget d’un milliard d’euros sera consacrée aux matériels, tandis qu’un tiers ira à la pose, et le reste au système de gestion des données.
Par ailleurs, dans le secteur de l’eau, certains distributeurs ont commencé à installer depuis plusieurs années des systèmes de compteurs évolués et de télé-relève.
au secours…

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
Cet article, publié dans Energie, Résistance, Santé, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.