Les ministres de la défense de l’OTAN se réunissent ce jeudi à Bruxelles, alors que les tensions s’aggravent avec la Russie, dont l’intervention militaire en Syrie a permis au régime de Bachar Al-Assad de lancer une vaste offensive terrestre.
Washington, à la tête d’une coalition qui combat les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a redit hier ne pas coopérer avec la Russie sur les bombardements aériens qu’elle mène en Syrie, le secrétaire à la défense américain, Ashton Carter, les qualifiant d’« erreur fondamentale ».
La Russie se dit, elle, ouverte à une coordination avec la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis. L’offensive terrestre en cours se concentre dans « le nord de la province de Hama », dans le centre du pays, et dans la province d’Idlib. Elle est revigorée par les bombardements de l’aviation et, désormais, de la marine russe.
« Le principal objectif de l’offensive viserait des zones tenues par les groupes d’insurgés qui s’opposent à M. Assad et à l’Etat islamique, dont le Front Al-Nosra, ‘filiale’ syrienne d’Al-Qaida. Mais il y a eu des frappes aériennes ailleurs en Syrie, selon SANA, l’agence d’information syrienne », explique le NYT. On sait aussi, d’après des sources régionales de Reuters, que le général iranien Qassem Soleimani, commandant de la force d’élite Al Qods, a participé à la préparation de la campagne aérienne russe en Syrie.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé que les opérations russes allaient s’intensifier, tandis que son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, a assuré que 112 cibles avaient déjà été touchées depuis le début de la campagne, le 30 septembre.
Pour la première fois, les bombardements russes ont été menés depuis des croiseurs de la flottille de la mer Caspienne, à 1 500 km des cibles, a annoncé M. Choïgou. Quatre d’entre eux ont lancé 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l’EI en Syrie, les détruisant toutes, selon Moscou. La Russie s’est dite aussi disposée à établir des contacts avec l’ASL afin de coordonner la lutte contre l’EI et de tenter de trouver une issue politique au conflit. Promesse encore à tenir…
Le Monde 08/10/2015
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Frédéric Baylot
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