Quel roublard inutile et coupé des réalités élira-t-on en 2017 ?

REVOLUTION – Journal satirique, indépendant, optimiste et bienveillant de lutte contre l’idiocratie mondialisée – N°2 Bimestriel /octobre/novembre 2015 –

l’Édito de la rédaction- Maël Jones  –

Le PS se demande s’il ne va pas devoir proposer un programme de gauche, Sarkozy est en train de se faire piétiner par Juppé, Valls se dit qu’il va laisser Hollande se ramasser, Mélenchon et les écolos semblent être dépassés et Le Pen met la pagaille…

Depuis la rentrée de septembre, le climat politique a changé un chouia, vous ne trouvez-pas ? Nous pouvons officiellement déclarer la campagne pour la présidentielle de 2017 ouverte. Les petites phrases fusent. A gauche – enfin, au PS -, on est un peu paumé. Largué, même. Il faut dire que ces derniers mois en Europe, on a pu assister à l’émergence de véritables mouvements novateur dits « de gauche ». Podemos est en train de gagner le cœur des Espagnols – Ada Colau a remporté la mairie de Barcelone, Manuela Carmena, celle de Madrid. Yanis Varoufakis, l’un des plus importants membres du parti anti-austérité grec Syriza est devenu un héros, une sorte de Che 2.0, en claquant la porte du gouvernement parce qu’il n’approuvait pas l’accord sur la dette pondu par Merkel. Même en Angleterre, le nouveau chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn, est un socialiste au sens littéral du terme…

Les mêmes candidats joueront au même jeu des chaises musicales

Alors comment fichtre se positionner ? Le PS se cherche, comme souvent (comme toujours ?) , se demandant même si pour une fois, il n’allait pas falloir être un peu à gauche ! Une choses est sûre, Valls a réprimé ses élans et la joue un peu plus discrète. Il se dit qu’il « ira » en 2012 et qu’il vaut mieux laisser Hollande se casser la figure à la prochaine élection.

Chez les républicains, la guerre fratricide est déclarée. Sarkozy ne sait plus quoi dire pour coller à l’air du temps. Pas facile pour lui étant donné l’actualité chargée et contradictoire – migrants à rejeter, mouvements novateurs anti-austérité à intégrer, pas évident pour Sarko-girouette. On découvre aussi que Juppé peut sourire. Si, si, il peut ! Il parait moins coincé depuis quelque temps Plus sympa, plus détendu. Peut-être parce que la primaire de droite s’annonce bien pour lui. Ou parce que ses conseillers en com’ lui ont chuchoté dans l’oreille qu’il fallait avoir l’air un peu plus humain et un peu moins cyborg. Chez les écolos, c’est le boxon, comme d’hab’. Chez Mélenchon, où ça sent un peu la naphtaline, c’est aussi le boxon, comme d’hab’. Quant à Marine, le boxon, elle le met. C’est sa recette. Dans la pagaille, elle excelle. Alors pour ce faire, rien de tel que quelques phrases assassines et quelques promesses démagos. 

La course a démarré, chers amis. Et on a une fois de plus un arrière-goût amer et fort désagréable en bouche. On prend les mêmes et on recommence. Une fois de plus, des millions de Français iront voter comme des moutons, en croyant dur comme fer à une voix. Ou pas. 

Peut-être que cette fois les Français en auront marre de ce jeu de chaises musicales qui consiste à élire un candidat, puis à se dire quelques mois plus tard que c’est benêt blanc et blanc benêt…