Un blanc-seing à Big Pharma de la part de l’agence européenne du médicament ?

Alternative Santé – décembre 2015 –

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L’Agence européenne des médicaments (AEM) est un organe décentralisé de l’Union européenne dont le siège est à Londres. Elle est chargée de l’évaluation scientifique des demandes d’autorisation européennes de mise sur le marché des médicaments.
Cette agence a, entre autres projets, celui d’instaurer une autorisation de mise sur le marché progressive pour les substances proposées par l’industrie pharmaceutique comme de nouveaux médicaments. En clair, cela signifie que la prescription de ces produits ne sera plus initialement accompagnée d’un réseau suffisant de preuves quant à leur véritable efficacité et à leur réelle toxicité. Même si à ce jour, le projet lancé e, mars 2014 n’a obtenu l’assentiment ni du Parlement ni du Conseil européen, le risque d’une forte pression du lobbying est toujours présent.
Fort heureusement, plusieurs organismes indépendants, véritables David des temps modernes, suivent les moindres frémissements de l’AEM. Mais seront-ils assez puissants pour faire chuter « Goliath »Big Pharma ? D’autant qu’une récente publication révèle qu’aux États-Unis, la diffusion des essais pratiqués sur les nouveaux médicaments était significativement au-dessous des standards légaux et éthiques, malgré le contrôle de la Foodnd Drug Administration, l’équivalent américain de surveillance du médicament.
(HAI, ISDB, IRMN, MEF, NCC, Wemos : « Adaptative licensing » or « adaptative parhways : Deregulation under the guise of earlier access », octobre 2015.
Médicament : corruption à tous les étages
Parvenez-vous encore à compter le nombre d’affaires qui, ces dernières années, ont fait apparaître que le circuit des décisions d’autorisations de médicaments était vérolé par la corruption ? Moi, non.
Vous avez aussi appris que les scientifiques eux-mêmes, orientaient – ou pire, falsifiaient – les résultats de leurs recherches pour obtenir des budgets… quand ce n’était pas pour s’acheter une nouvelle voiture. C’est partout, dans tous les journaux… Vous le savez donc !
Jour après jour, on découvre également que la corruption touche les fonctionnaires, les responsables politiques, les chercheurs et les médecins eux-mêmes qui, parfois, pour un simple déjeuner au restaurant, se laissent convaincre de fermer les yeux sur un effet secondaire constaté ou de remonter aux laboratoires des preuves de réussite thérapeutique qui n’existent pas.
120914-medicamentDans cet énorme mensonge organisé, les grands médias ont aussi leur part, vous le savez. Vous n’êtes pas idiot(e) au point d’ignorer que c’est le poids des annonceurs du secteur pharma qui les amène à annoncer de « grandes avancées thérapeutiques » qui ne verront jamais le jour, à vanter l’efficacité de médicaments qui n’en ont aucune, à dénigrer tous ceux qui osent contester les protocoles officiels. Sans oublier qu’il est de notoriété publique que les journalistes sont sensibles aux voyages de presse luxueux et aux petites attentions…
Tout cela est su, dit et redit. Pourtant, il se trouve encore des gens pour nous dire que l’industrie du médicament relève d’une démarche scientifique et qu’elle apporte des preuves incontestables. Plus sûres que le simple bon sens, ou la tradition. Dans certains commentaires sur Facebook, je vois bien que, pour certains, je suis un sale type, un rétrograde qui critique la science et ne propose que de la superstition en échange.
Car le médicament cache maintenant la maladie et ses solutions les plus immédiates aux gens comme vous et moi. Bien sûr, quand on vous dit qu’il faut prendre un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), vous vous sentez tout petit avec votre tisane de guimauve. Mais, si vous cherchez un peu, vous allez comprendre pourquoi vous avez un ulcère à l’estomac et sans doute en venir à bout en changeant simplement votre alimentation.
Votre grand-mère vous aurait fait manger du brocoli. Et vous auriez été soigné bien avant qu’on vous explique que vous avez une pompe à protons dans le bide.
La croyance dans la science pharmacologique est tellement bien ancrée qu’il ne suffit plus désormais d’apporter des éléments factuels, des exemples de guérison, des témoignages, voire des études en faveur d’un remède naturel. Si vous faites cela, c’est vous, l’escroc. Et pourtant, vous ne gagnez pas beaucoup d’argent, vous n’êtes pas coté en Bourse, vous ne soudoyez personne, vous n’avez pas vos entrées dans les ministères ou les assemblées… Vraiment pas doué, l’escroc.
Grâce aux réseaux sociaux, de plus en plus de solutions alternatives sont publiées, c’est vrai. Mais il y en a de toutes sortes, il faut faire le tri… On est content quand même parce qu’elles sont publiées, au moins. L’internaute, lui, pousse l’info d’un coup de doigt sur son écran de smartphone. Encore une fumisterie…
C’est là le génie des labos. D’avoir implanté dans nos cerveaux une croyance si puissante qu’elle s’accommode de toutes les révélations pouvant la mettre en péril. Et je finis par croire que même si l’on découvrait la pire des horreurs, cela ne changerait presque rien à notre appréciation.
Face à cette religion du médicament, penser différemment dans les domaines de la santé est une transgression que peu de gens se permettent. Moi, ça fait longtemps que je le fais, alors ce n’est plus un effort, mais je comprends que tout le monde ne veuille pas s’y coller.      Denise D. Référent Thématique – 02/12/20156 –

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A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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