Environnement – Chenilles processionnaires : danger pour chiens et chats

La Nouvelle République 20/02/2016 05:46

Le chiot d’un couple blésois a perdu un morceau de langue après avoir été en contact avec l’insecte, qui possède des “ poils ” urticants.

Loustik a perdu un morceau de langue… – (Archives NR)

 Au retour d’une promenade avec sa maîtresse autour du centre commercial de la Quinière, à Blois, au début du mois, Loustik, petit bichon frisé de 3 mois, s’est montré très abattu. « Il était prostré, il bavait énormément », relate Danièle Pailloux. Très inquiète, cette dernière a effectué de rapides recherches sur Internet.

D’après les symptômes, et en se souvenant que leur chiot s’était amusé avec une pomme de pin au cours de la balade, Danièle et Alain Pailloux ont réalisé que le bichon avait été en contact avec des chenilles processionnaires – un sapin, porteur d’insectes, avait d’ailleurs été abattu aux abords des boutiques.

Antibiotique pendant huit jours

Très vite, le couple a fait appel à un vétérinaire, qui est intervenu en administrant des injections à Loustik, avant de lui prescrire un antibiotique pendant huit jours. Le chiot a, cependant, perdu un petit morceau de langue.
Le phénomène n’a pas surpris le cabinet vétérinaire que nous avons interrogé, qui confie accueillir actuellement deux à trois cas de ce type chaque semaine. « Il arrive que les chiens et les chats jouent avec des chenilles processionnaires, dont les «  poils  » (*) contiennent un produit toxique, urticant », précise un professionnel. Les animaux domestiques peuvent alors être brûlés à la langue, voire être confrontés à des pathologies plus graves, telles que des insuffisances rénales, s’ils avalent les insectes.

 « Quatre-vingt-dix-huit fois sur cent, les choses se déroulent sans trop de gravité, rassure le vétérinaire. Mais il est nécessaire d’agir très rapidement – dans l’heure ou dans les deux heures. » Outre l’appel à un spécialiste, qui traitera le mal par un anti-inflammatoire et un antibiotique, le premier geste de secours consiste à se munir de gants et à laver la gueule de l’animal touché.

La prévention, la vigilance sont également importantes, les « poils » urticants de la chenille pouvant demeurer bien après le passage de cette dernière. Les espaces dans lesquels se trouvent des pins, des sapins, des cèdres sont ceux dans lesquels les animaux sont susceptibles de rencontrer l’insecte, qui, se nourrissant d’aiguilles, y bâtit ses cocons.

 (*) Il ne s’agit pas des soies que l’on voit à l’œil nu, mais de minuscules poils que libèrent les chenilles dans leur nid et en cas de danger.

L.B. Loir-et-Cher – Blois –