La Nouvelle République 17/03/2016 05:46
Dimanche, trois associations végétalienne, végétarienne et de défense des animaux iront sur les marchés à la rencontre des consommateurs. Explications.

REPAS VEGETARIEN PHOTO PATRICE DESCHAMPS
Même sans viande, ça peut être goûteux ! – (Photo NR, Patrice Deschamps)
Son grand-père était boucher, son père aime la viande, sa mère, pas. Jusqu’à l’âge de 15 ans, Marine a balancé entre les deux cultures et puis elle a franchi le pas.
Aujourd’hui, elle est végétalienne et s’affiche comme telle. Dimanche, la jeune femme – qui ne porte pas de bracelet ou de vêtement en cuir parce qu’ils seraient d’origine animale – participera à la Journée sans viande, relayée localement par l’Association végétarienne de France, L214 et Info Végane.
Sur les marchés Rabelais et Velpeau, elle tentera de sensibiliser les passants « aux problématiques sanitaires, environnementales et éthiques de la consommation de viande ».
Prise de conscience après la COP21
Une idée qui, selon les trois associations précitées, fait son chemin. « Il y a encore dix ans, on nous regardait avec des yeux ronds lorsqu’on tentait de commander un repas végétarien dans un restaurant de Tours.
« Lorsqu’on évoquait la question avec nos familles ou amis, on avait toujours droit à la même réponse : tu vas être carencée », se souvient Martine Chrétien, responsable de la délégation d’Indre-et-Loire de l’Association végétarienne de France.
« Et puis, on passait pour des gens ennemis du goût, rétifs à toute notion de plaisir », abonde Émilien Cousin, référent tourangeau de L214.
Pour contrer ces arguments, les adeptes d’une alimentation non carnée brandissent non pas l’anathème mais des recettes de cuisine, en particulier un faux gras (du tofu fumé parfumé à l’huile de truffe) qui se substituerait au foie gras ainsi qu’un bourguignon végétal dans lequel on retrouve le fumé des lardons.
Dans les pays anglophones, végétarisme et végétalisme font partie des mœurs depuis des générations. En France, ce type de problématiques a longtemps été l’apanage « des seules personnes sensibilisées à l’agriculture biologique mais, aujourd’hui, ça touche le grand public. Les linéaires dédiés à ce type de produits se sont multipliés dans les grandes surfaces.
« La COP21 a également permis de franchir une étape et de mesurer les conséquences de l’élevage animal sur l’environnement », constate Florie Legrand, référente locale d’Info Végane.
Les vidéos diffusées dernièrement par l’association L214 ont, bien sûr, choqué et incité à se poser des questions sur certaines pratiques « mais cela va au-delà : il s’agit d’une prise de conscience par un nombre croissant de consommateurs que tout est lié et que l’état de la planète impose un véritable changement de comportement ».
Contacts avf-tours@vegetarisme.fr
emiliennd37@gmail.com
yokojade@hotmail.fr (asso info végane)
Philippe Samzun Indre-et-Loire