Hérodote 14/03/2016
Le 19 mars 1946, la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, et la Réunion deviennent des départements d’outre-mer sur un vote à l’unanimité de l’Assemblée nationale.
Ces « confettis de l’empire » auraient pu, comme les îles à sucre britanniques, devenir indépendants. C’était en tout cas le souhait des propriétaires blancs, descendants des premiers planteurs, qui voulaient ainsi faciliter leurs relations avec les États-Unis et échapper aux lois sociales de la République française.
Mais le projet de départementalisation a été défendu bec et ongles par le député martiniquais Aimé Césaire, poète de la « négritude », qui a eu finalement gain de cause.
L’euphorie de la Libération
Dans l’euphorie de la Libération, les « quatre vieilles colonies » obtiennent donc d’être promues au statut départemental grâce à l’effort conjoint de leurs députés noirs ou métis, Léon Lepervanche et Raymond Vergès (La Réunion), Gaston Monnerville (Guyane), Eugénie Éboué-Tell (Guadeloupe), Léopold Bissol et Aimé Césaire (Martinique), Aimé Césaire étant le rapporteur de la loi.
Quelques mois plus tard, le 24 septembre 1946, d’autres colonies, qui ont conservé le souvenir d’une histoire antérieure à la colonisation, sont transformées en territoires ou collectivités d’outre-mer.
C’est le cas de la Polynésie française (ou Établissements français du Pacifique), de la Nouvelle-Calédonie, des Comores, de Wallis-et-Futuna, des Nouvelles-Hébrides (aujourd’hui le Vanuatu)… Du fait de leur passé précolonial, elles ont vocation d’accéder à une autonomie de plus en plus large puis à l’indépendance
La France d’Outre-Mer au début du XXIe siècle
Départements
|
Chef-lieuBasse-Terre Saint-Denis Papeete Mamoudzou St-Pierre |
Population (hab.)400 000 770 000 265 000 200 000 6 300 |
Superficie (km2)1 700 2 500 4 200 374 242 |