A Amboise, Martial détient le secret de la longévité

La Nouvelle République  10/04/2016
A 102 ans, il vit seul, fait sa cuisine, sa lessive et se déplace à pied, sans canne, pour faire ses courses.
Ce qu’il faut avoir, quand on vieillit, c’est la tête et les jambes ! Et Martial Leroy, il a les deux à coup sûr. A 102 ans, il vit dans son petit appartement de la rue du Cardinal-d’Amboise et tient à rester autonome. « Je fais tout ce que je peux pour être en état. C’est surtout sa santé qu’il faut protéger maintenant, dit-il en ajoutant avec une certaine fierté, cela fait 4 ans que je n’ai pas vu le médecin. » Il répète alors le même conseil : « Il ne faut pas fumer et pas boire d’alcool. A l’usine, on était 300. Le soir, il y en avait qui allait boire. Moi, je rentrais chez moi. »

CENTENAIRE

Martial Leroy lit la NR tous les jours.
A 101 ans il rendait visite tous les jours à son épouse en maison de retraite
Martial est né à Sasnières (Loir-et-Cher) le 24 septembre 1913. Alors qu’il a 5 ans, son père meurt des suites de la guerre 14-18. A 14 ans, ce pupille de la Nation perd sa mère. Élevé par sa grand-mère, il fait un apprentissage de mécanicien et travaille dans différents garages. Il se marie à Montrichard et trouve une place dans un garage à Amboise, en 1938. Juste avant la guerre, il est embauché aux Pressoirs Mabille, au bout des ponts. Il y reste jusqu’à la fermeture de l’usine et part en retraite à 65 ans. « Le meilleur moment de ma vie, c’est à la retraite. On a trouvé ça bon après 45 ans de travail. »
C’est en 1991 qu’il intègre son appartement actuel avec son épouse. Mais celle-ci a des problèmes de santé. Ils doivent se débrouiller et Martial apprend à faire la cuisine. « Elle me disait ce qu’il fallait faire. »
Avec le recul, ce fut un apprentissage salutaire. Son épouse fut ensuite pensionnaire de la maison de retraite du Grand Mail avant de décéder l’an passé. Depuis ce temps, il se débrouille seul, avec une heure par semaine d’aide ménagère pour le repassage et le nettoyage des sols.
Chaque jour, il fait une sortie à pied (et sans canne) pour ses courses. « Je marche tous les jours. Je vais au pain, je fais la rue Nationale et le Mail. » Steak haché, poulet, légumes, pommes de terre… Il se prépare à manger midi et soir. Ici, pas de repas préparé ni de repas livré ! Pour la toilette, pas besoin d’aide non plus. Il fait sa lessive avec un petit mémo sur la machine à laver, écrit par sa fille.
Jusqu’à 80 ans, il se déplaçait en vélo. Jusqu’à l’an passé, ses 101 ans ne l’empêchaient pas d’aller rendre visite à son épouse tous les après-midi.
Pendant toute sa vie, Martial Leroy semble avoir conservé une vie rangée avec des plaisirs simples. « J’ai bien aimé faire un petit jardin qu’on avait route de Tours. » Il y eut bien quelques incidents de parcours, comme un accident de moto à 20 ans. Mais Martial a classé cela au rang des souvenirs, dans une mémoire qu’il garde vive. Quant à son opération de la cataracte… à 90 ans, elle fut bénéfique puisqu’il continue à lire des magazines et surtout, tous les jours, la NR en détail.
Ce parcours et cette force viennent d’être mis en lumière par le Rotary Club d’Amboise qui a décerné son prix « Servir » 2016 à Martial Leroy. L’alerte centenaire était bien présent pour cette petite réception, à laquelle il a assisté avec beaucoup d’émotion.
Ivan Roullet
Indre-et-Loire – Amboise –

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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