France Info – 18/05/2016 – Anne-Laure Barral –
C’est le pesticide le plus vendu au monde : il entre dans la composition de plus de 300 produits, dont le Roundup. L’Union européenne doit décider d’ici jeudi si elle l’homologue à nouveau, pour neuf ans. Deux organismes, chargés d’évaluer sa dangerosité, arrivent à des conclusions différentes.
Epandage de glyphosates sur des terres agricoles dans le Suffolk (Angleterre). © Getty
C’est le pesticide le plus vendu au monde : le glyphosate, presque un milliard de tonnes par an, entre dans la composition du Roundup de Monsanto mais aussi de plus 300 produits. Et l’Union européenne doit décider mercredi ou jeudi si elle l’autorise de nouveau pour neuf ans. L’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime qu’il ne pose pas problème. En revanche, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a classé comme cancérigène probable.
Des protocoles différents
Les deux organismes ont une approche différente de ce que doit être l’évaluation du risque et la classification des produits. L’EFSA évalue le principe actif pur : selon l’agence européenne, le glyphosate en soi n’est pas dangereux. En revanche, associé avec certaines autres molécules, il peut être plus ou moins toxique. Du coup, l’EFSA plaide pour qu’il soit à nouveau homologué. Ensuite, libre à chaque État membre de décider quel mélange à base de glyphosate il va autoriser ou non sur son territoire. Ainsi, par exemple, l’Europe pourrait dire « d’accord pour le glyphosate » et la France « non au Roundup ».
