Donner plus de flexibilité au marché du travail, comme le veut le projet de loi Travail en France, c’est une politique qui « ne marche nulle part », a estimé sur France Info l’économiste américain James K. Galbraith. « Ca n’a pas marché en Italie, où les conditions économiques restent désastreuses. En Espagne on a allégé l’austérité, c’est pour cette raison que l’économie espagnole est repartie. On leur a permis de le faire parce que c’est un gouvernement de droite » a-t’il ajouté. Pour James Galbraith, « il faut en finir avec la politique d’austérité, avec le libéralisme, cette politique imaginaire qui a été imposée par les économistes qui ont été aussi à la base de la grande crise financière. C’est d’abord un problème d’idées, et ensuite de politiques et d’institutions. »
La solution, pour l’économiste, « c’est qu’il y ait une base plus large d’opposition et de résistance en Europe contre une politique qui ne marche pas. Ça arrive à petits pas au Portugal, en Espagne, en Italie, et peut-être même en France, ça bouge ici ! »
L’économiste américain James K. Galbraith, révèle dans son livre « Crise grecque, tragédie européenne » qu’il a secrètement conseillé le gouvernement Tsipras l’été dernier lors des négociations avec les créanciers de la Grèce.
« J’avais la responsabilité de préparer une espèce de bilan des coûts, des dangers, des problèmes si le gouvernement grec devait se trouver obligé de sortir de l’Euro à la suite d’un échec des négociations », a expliqué sur France Info ce proche de Yanis Varoufakis. « Ce n’était pas une décision que le gouvernement grec voulait prendre, mais nous étions face à la possibilité que ça soit inévitable ».
Le gouvernement grec a finalement « cédé sous la menace, c’est un contrat qui a été signé sous la coercition des menaces financières très dures », selon James Galbraith, pour qui « on doit se poser la question de la moralité de cette politique ».
La politique menée par la Commission européenne, le FMI et la BCE en Grèce, « n’a rien apporté ni au peuple grec, ni à l’économie grecque, il n’y a pas eu de relance », a critiqué l’économiste américain. « C’est une politique de saisie des terrains, de banqueroute des entreprise et de privatisation à très bon marché des biens de l’Etat. Ce n’est pas une politique économique, c’est une politique d’huissiers: quand on n’arrive pas à rembourser les dettes par les moyens de la croissance économique, on saisit les biens ». James Galbraith a estimé « qu’on aurait pu débloquer » la crise grecque « en faisant une restructuration de la dette en 2010. On ne l’a pas fait et on a préféré laisser l’illusion aux électeurs européens qu’ils pourraient être remboursés, alors que les responsables politique savaient très bien que ça ne pourrait pas se faire ».
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