Conférence pour sortir de l’impasse au Proche-Orient

Le Monde 03/06/2016

Une grande conférence sur le conflit israélo-palestinien se tient ce vendredi, à Paris. Objectif : relancer le processus de paix, au point mort depuis des années.

Checkpoint israélien près de Tulkarem, en Cisjordanie, le 2 juin. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Une réunion internationale sur le conflit israélo-palestinien, la première depuis presque dix ans, se tient ce vendredi à Paris pour redonner vie au processus de paix, abandonné depuis des années.

François Hollande ouvrira les débats de cette réunion, née d’une volonté de rétablir un semblant de confiance entre Israéliens et Palestiniens. L’idée est aussi de prévenir une nouvelle explosion de violence dans une région fragile. « Si l’on ne sort pas de l’impasse, nous courons à la catastrophe », prévient le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dans Le Monde.

L’initiative française est donc motivée par la volonté de ne pas laisser s’installer un vide politique et diplomatique, sans quoi « on risque d’aller vers beaucoup plus de violences », selon un diplomate parisien. En visite en Israël et dans les territoires palestiniens, ni Manuel Valls ni M. Ayrault n’ont réussi à rallier le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, à l’idée française de conférence de paix.

Israël redoute qu’un tel forum ne cherche à dicter les termes d’un accord visant à l’établissement d’un Etat palestinien et lui préfère des négociations directes avec les Palestiniens. « Si on les met autour d’une table, il est fort probable que la discussion ne durera pas plus que quelques minutes », explique-t-on à Paris. « Nous souhaitons recréer l’environnement, la confiance, l’horizon politique pour que des négociations directes, in fine, puissent prendre place. »

La réunion devrait réaffirmer les principes d’un accord, sans entrer dans trop de détails sur les questions délicates que sont la création d’un Etat palestinien, les colonies, la sécurité des deux parties et les frontières. L’espoir est d’organiser une autre conférence après les élections américaines de novembre, cette fois avec les principaux intéressés.