CCM 07/06/2016 heso59
Le piratage des bases de données des réseaux sociaux met en danger leurs utilisateurs, même à long terme.
La mésaventure de Mark Zuckerberg est symptomatique du danger que le piratage des données personnelles fait courir aux internautes. Comme détaillé dans notre article d’hier, un vol de mots de passe sur LinkedIn datant de 2012 a permis à des hackers de prendre le contrôle des comptes Twitter et Pinterest du fondateur de Facebook.
Mais au-delà de l’anecdote, ces vols de données ont des conséquences à long terme sur la sécurité des échanges Internet. Les tailles des bases piratées permettent aux groupes de hackers de mettre au point de nouvelles techniques de cassage de mots de passe. Sur la base d’analyses statistiques poussées, ils peuvent améliorer leurs algorithmes à partir d’échantillons réels. Les hackers peuvent ainsi repérer les motifs récurrents dans le choix des mots de passe par les utilisateurs, y compris lorsqu’ils intègrent des caractères spéciaux.
La dernière mise en vente de 100 millions de mots de passe volés au réseau social Vkontakte va encore renforcer les possibilités d’analyse des pirates, en plus de la récente affaire MySpace et des hacks plus anciens comme celui de LinkedIn.
Avec autant de données à disposition, le piratage entre dans une nouvelle ère. Les hackers industrialisent leurs méthodes et les géants du web doivent trouver de nouvelles parades. La dernière en date : la fin pure et simple de l’utilisation de mots de passe, que les experts prédisent dans les années à venir.
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