Etats Unis – Fragilisé, Trump s’en prend aux médias

Donald Trump a publié, dimanche 14 août, sur son compte Twitter, une série de messages très offensifs contre une presse qu’il juge responsable de sa chute dans les intentions de vote.

Le candidat républicain a très peu apprécié une enquête du New York Times qui faisait état des doutes de son équipe de campagne sur la capacité du magnat de l’immobilier à prendre de la hauteur.

Donald Trump estime impropre l’expression  » liberté de la presse  » et souhaite revenir sur la loi pour attaquer plus facilement les médias. Ces critiques lui ont valu dimanche un éditorial très sévère du Wall Street Journal ; le quotidien économique évoque  » un moment de vérité  » pour le parti républicain.

Ecran de fumée

Ses critiques ont valu dimanche au magnat de l’immobilier un éditorial sévère du Wall Street Journalévoquant un  » moment de vérité «  pour le Parti républicain. Pour le quotidien économique, dont la philosophie est très éloignée des thèses protectionnistes défendues par le milliardaire, la dénonciation des médias n’est qu’un écran de fumée commode destiné à  masquer les failles d’une campagne incapable de se professionnaliser.

Le Wall Street Journal a adressé une forme d’ultimatum à M. Trump. Il lui donne jusqu’au 5  septembre, le jour chômé de la Fête du travail qui est aussi la date à laquelle débute la dernière ligne droite de la présidentielle, pour se comporter  » comme quelqu’un qui veut devenir président « . Faute de quoi, ajoute froidement le quotidien, M.  Trump serait bien avisé de se retirer au profit de son colistier, le gouverneur de l’Indiana Mike Pence.

Le Monde 16 août 2016