Publié le 31 août 2016 par Léa Dang – (Reporterre.net)// /js/mes_outils.js
Eco-pont de Brignoles (Autoroute A8) du concessionnaire Escota (lemoniteur.fr) – . © Sylvie Vanpeene/Irstea d’Aix-en-Provence
Le développement des infrastructures de transport a un coût écologique de plus en plus inacceptable. Pour réduire les impacts sur la biodiversité de ces ouvrages, les experts se retrouvent à la conférence internationale sur l’écologie et les transports, qui commence à Lyon ce 30 août. Petite revue des techniques pour moins attaquer la biodiversité.
Ce n’est pas nouveau : les infrastructures humaines ont un coût environnemental, affectant à des degrés divers les écosystèmes dans lesquels elles sont déployées. Ce qui est plus nouveau, c’est l’intérêt porté par les aménageurs à la préservation de la biodiversité, objet de la 5e conférence internationale sur l’écologie et les transports, organisée à Lyon et qui débute ce mardi 30 août.La biodiversité, c’est-à-dire la diversité de l’ensemble des espèces animales et végétales, est souvent dégradée par la création d’infrastructures de transport, comme les autoroutes ou les lignes de chemin de fer.Toutes les infrastructures entamant la couverture végétale et produisant une pollution sonore, visuelle, ou chimique sont concernées. Par exemple, les axes routiers créent des discontinuités au sein des espaces naturels et il est difficile de prévoir les conséquences de ces changements pour les petits et les grands habitants du lieu, qui ne se manifestent pas au moment de la déclaration d’utilité publique… Sylvie Vanpeene, chercheuse à l’Irstea d’Aix-en-Provence, distingue cinq impacts sur l’environnement :- la consommation d’espace qui transforme le milieu ;- la perturbation (visuelle, sonore, chimique) ;- la fragmentation des espaces ;- la mortalité ;- la dépendance verte [1].
S’adapter aux comportements des animaux
Bien des scientifiques se posent des questions pour réduire au maximum l’impact des axes routiers sur les populations animales. Des « passages à faune », anciennement nommés « crapauducs », sont installés pour compenser la rupture qu’opèrent ces axes entre les écosystèmes. Les écoponts, comme ceux des autoroutes A57 et A7, comme les passages inférieurs et ceux dits pour la « petite faune » recréent un lien entre les écosystèmes.
Ecopont du col Grand Boeuf (Drôme)
Ces passages sont conçus exclusivement pour la petite et la grande faune ; des caches sont également installées pour les reptiles.
Cette video explique un système de tunnel permettant aux animaux de traverser la route sans se faire écraser :