Pour le Tibet, c’est tintin !

Le Canard Enchaîné – 14/09/2016 – J.-F. J. –
nantes_tibetFrançois Hollande saluant les partisans du Dalaï-lama, Manuel Valls visitant les bouddhistes à la pagode de Vincennes. Jean-Marc Ayrault issant le drapeau du Tibet. Éveil ! Joie ! Sérénité ! Las, si ces scènes ont bien existé, elles se sont produites respectivement, en 2011, en 2013, et en 2008, lorsque les trois hommes étaient seulement « député, ministre de l’Intérieur et maire de Nantes. Aujourd’hui, la visite du Dalaï-lama (arrivé le 12 septembre) ne déplacera pas, durant huit jours, le moindre officiel français.
Il ne sera donc question nulle part des violations des droits de l’homme au Tibet (arrestations, tortures, emprisonnement des militants autonomistes, des moines ou des simples défenseurs de la culture tibétaine),ce sujet qui fâche tant la Chine, partenaire commerciale surpuissante.
Curieuse, cette trouille collective au sommet, car Angela Merkel, par exemple, a rencontré plusieurs fois le prix Nobel de 1989. Or,  avec Pékin, le business allemand est bien plus intense que le nôtre ! Même attitude de la part de Cameron, de Bush ou d’Obama, et leurs exportations n’en ont pas trop souffert.Cette défiance ne date pas d’hier. Au Quai d’Orsay, la coutume est de recevoir les représentants tibétains et même le Premier ministre du gouvernement en exil… au café le plus proche du ministère !
Au parlement, un projet de résolution sur le Tibet, présenté par quelques sénateurs et députés, est en rade depuis des années. Fort modeste et adopté dans les mêmes termes en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Japon ou aux États-Unis, il propose une reprise du dialogue entre la Chine et le Tibet, l’arrêt de la répression contre les militants et l’ouverture des frontières aux journalistes. Rien qui puisse empêcher de dormir le président Xi Jinping.
Diplomate, le Dalaï-lama préfère parsemer sa visite en France  de propos sur le bonheur plutôt que sur la politique… On se quittera donc bonze amis.

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A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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