International – En Vrac : Syrie, Trump, Inde, Arabie saoudite

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Le Monde 11/10/2016
Paris face à l’impasse syrienne. La France cherche à relancer la saisine de la Cour pénale internationale pour les crimes commis en Syrie, deux ans après l’échec d’une précédente tentative et sur fond de crispations diplomatiques avec la Russie. Moscou, dont l’armée de l’air bombarde aux côtés de l’armée syrienne les quartiers tenus par les rebelles à Alep, a rejeté ce week-end une proposition franco-espagnole appelant à mettre un terme aux pilonnages de la deuxième ville de Syrie.
Tirs de barrage médiatiques contre Trump. Chroniques, éditoriaux, tribunes… Depuis plusieurs semaines, les médias américains se déchaînent pour barrer la route au républicain Donald Trump et l’empêcher de devenir le 45e président des Etats-Unis. Leur cheval de bataille ? Dénoncer la « démagogie, la vacuité ou le tempérament inadéquat » du milliardaire. Lequel dénonce un microcosme inféodé à sa rivale, la démocrate Hillary Clinton. Le Temps
Maltraitance en Inde. Le vieillissement démographique est un phénomène qui touche de nombreux pays. C’est notamment le cas de l’Inde, qui compte 104 millions de personnes âgées de 60 ans et plus (53 millions de femmes, 51 millions d’hommes), sur une population totale d’environ 1,3 milliard. Problème : ces seniors sont de plus en plus victimes de violences physiques ou verbales. Au point qu’une question cruciale se pose : comment les protéger ? The Diplomat
Carnage de Sanaa : l’Arabie saoudite sous pression
C’est une guerre qui, bien que lancée il y a plus d’un an et demi, à la fin du mois de mars 2015, ne rencontre guère d’écho au niveau international beaucoup moins, en tout cas, que la Syrie, où le sort d’Alep la martyre est toujours en suspens. Pourtant, le conflit qui se joue au Yémen entre l’Arabie saoudite (sunnite) et les insurgés houthistes (chiites) est, lui aussi, particulièrement meurtrier.

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Des Yéménites en deuil portent le cercueil d’Abdel Qader Hilal, le 10 octobre, trois jours après la mort du maire de Sanaa dans une frappe aérienne contre la capitale. MOHAMMED HUWAIS / AFP
Samedi, des bombardements aériens ont touché une veillée funèbre qui se tenait à Sanaa, la capitale, faisant au moins 140 morts et 525 blessés. Parmi les victimes figuraient des personnalités politiques, des responsables militaires, mais aussi et surtout de nombreux civils.
Les houthistes (soutenus par l’Iran) ont aussitôt accusé la coalition arabe dirigée par Riyad d’être à l’origine de ce carnage. Après avoir, dans un premier temps, nié toute implication, celle-ci a annoncé l’ouverture d’une « enquête immédiate » à laquelle la « partie américaine » pourrait être associée. BBC, USA Today
Chassé du pouvoir en 2012, l’ancien président Ali Abdallah Saleh, allié des houthistes et qui dispose encore de puissants relais au sein de l’armée, a appelé dans une allocution télévisée « les fils de [la] nation à répondre à cette agression de toute leur force ». IB Times
Après ce bain de sang, les Etats-Unis, tout comme le Royaume-Uni, ne sont plus disposés à « accorder un chèque en blanc sécuritaire » à leur partenaire du Golfe. Le gouvernement Obama, qui craint un « retour de flamme juridique », envisagerait ainsi de réévaluer son soutien à la coalition, lequel inclut le partage de renseignements et la sélection de cibles militaires. The Wall Street Journal
Reste à savoir si cette soudaine réserve s’accompagnera d’un véritable changement de politique, s’interroge Jessica Schulberg, du Huffington Post, expliquant que Washington est en butte aux admonitions de plus en plus vives de la part des organisations de défense des droits de l’homme et de certains élus du Congrès.
Pour son collègue, Akbar Shahid Ahmed, Barack Obama pourrait, s’il le voulait, mettre un terme au massacre en cours en quelques heures. Mais cela ne semble pas à l’ordre du jour. Une pusillanimité qui permet au conflit de perdurer, avec son funeste cortège – déjà plus de 3 980 civils tués et 6 900 autres blessés, selon l’ONG Oxfam.

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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