Les relations, pour le moins glaciales ces derniers temps, entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU, droite) d’Angela Merkel et l’Union chrétienne-sociale (CSU), sa « sœur » bavaroise, en raison de divergences de fond sur la politique migratoire, seraient-elles en train de se réchauffer ? A l’aune de certaines déclarations, une réconciliation semble se dessiner. Die Tagesschau
La chancelière allemande, Angela Merkel, et le ministre-président du Land de Bavière (Sud) et chef de l’Union chrétienne-sociale (CSU), Horst Seehofer, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 14 avril. ODD ANDERSEN / AFP
« Au cours des semaines écoulées, nous nous sommes rapprochés sur de nombreux points », a assuré le président de la CSU, Horst Seehofer. Preuve de cette « détente », la formation bavaroise devrait soutenir la chancelière pour un quatrième mandat en septembre 2017, si celle-ci choisit de se représenter. Der Spiegel, Die Welt
« Angela Merkel est notre candidate. Là-dessus, il n’y a aucun doute », a ainsi déclaré Manfred Weber, numéro deux de la CSU et président du groupe PPE (Parti populaire européen) au Parlement de Strasbourg. Elle n’a toutefois pas été conviée au congrès du parti, qui doit se tenir les 4 et 5 novembre, M. Seehofer redoutant qu’elle y soit accueillie de manière inamicale.
Depuis l’été de 2015, lorsque Mme Merkel avait lancé son fameux « Wir schaffen das » (« nous y arriverons ») en référence à la capacité de l’Allemagne à accueillir sur son sol de très nombreux demandeurs d’asile – slogan avec lequel elle a depuis pris ses distances –, l’unité entre CDU et CSU semblait, sinon révolue, du moins sérieusement mise à mal. Merkur.de
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Seehofer lui-même a, à plusieurs reprises et avec intransigeance, exigé qu’un plafond migratoire de 200 000 personnes soit mis en place. L’an dernier, Berlin a ouvert ses portes à plus d’un million de migrants, suscitant des réactions contrastées parmi la population.