Les arbres baillent jaunâtre et
S’ensommeillent de roux
Sous la couette ouatée du
Brouillard
La terre respire lentement
Cette haleine somnifère
On ne voit plus que ce qui est
Proche
On est
Ici et maintenant
Tout ce qui est au-delà
Se perd en conjonctures
C’est froid
C’est au bord de l’hébétude
Mais c’est un arrêt du temps
Un fauteuil de l’espace
Je m’étire longuement
Il n’y a plus ni vie ni mort
Ni bonheur
Ni malheur
Juste ma poitrine qui se soulève
Et absorbe l’humidité du
Monde
L’écriteur pour www.liraloeil.be
Jean-Paul Leclercq 2016