Exclusif : Estrosi, Ciotti et Salles démissionnent !

Le Ficanas – 21/11/2016 – Christian Gallo – 
Les trois leaders de sarkosisme triomphant, Christian Estrosi, Eric Ciotti et Rudy Salles se sont réunis en début de soirée. Ils étaient entourés de tous les maires du département qui depuis des mois sont obligés de soutenir Nicolas Sarkozy au risque de voir les subventions de leurs communes respectives disparaitre. En fin d’après-midi, tandis que l’on amenait les petits fours et le champagne, on a vu les trois leaders s’enfermer dans une salle adjacente. Petit à petit les maires et élus présents s’inquiétaient de ne pas les voir ressortir, mais l’un d’entre-eux décida alors d’ouvrir une bouteille pour fêter la victoire annoncée de l’ancien président, en particulier dans le département le plus sarkosiste de France. Le résultat azuréen était imparable.
Mais subitement un serveur qui regardait la RTBF sur son portable, dit à un collègue « Sarko est éliminé ». Le maire fantôme de Nice entendit la nouvelle et s’empressa de la communiquer à l’un de ses confrères. « Pas les Alpes-Maritimes quand même ? » annonça l’un d’eux. Le journaliste du quotidien local qui œuvrait depuis tant et tant d’années pour la victoire de la droite populiste s’exclama « Oui ! Même les Alpes-Maritimes ». Tous furent effondrés : ils venaient de subir cinq années de gauche et allaient se retrouver dans une opposition de droite.
Sans même attendre les ordres des grands chefs, ceux qui étaient députés commencèrent à prévoir leurs futures campagnes électorales. Comment être réélus si Sarkozy ne devenait plus qu’un souvenir dans l’esprit des habitants ? Ils avaient déjà été punis lorsqu’il avait annoncé en 2012 qu’il quittait la politique. Cela allait-il recommencer ? En outre, leurs maîtres à penser restaient toujours enfermés dans la salle voisine ; ils ne réapparaissaient pas…
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Subitement le personnel apporta un pupitre et un micro. A ce moment là on vit sortir de la salle, l’air sinistre, les trois protagonistes les uns derrières les autres : Christian, Eric et Rudy. Le président de la région s’empare alors du micro et annonce « Mes amis, malgré nos efforts sans limite, je suis au regret de vous annoncer que notre candidat Nicolas Sarkozy, auquel nous devons tant, n’est pas qualifié pour le second tour des primaires de la droite. Face à cette situation, je vais entrer en résistance et me réfugier dans le haut-pays comme le firent les Français en d’autres temps.
Je vais donc quitter tous les postes que j’occupe pour me consacrer totalement à cette résistance jusqu’au retour de Nicolas Sarkozy, l’éternel président de la France. Je me démets donc, dès ce jour, de mes postes de président de la région, de président de la métropole, de maire adjoint de Nice et de député suppléant. »
inventaire-sarkozysme-humour-rolexOn entendît alors mezzo voce un participant dire à un autre « Enfin des postes qui se libèrent ! ». Eric Ciotti qui avait trahi Fillon pour diriger la campagne de Sarkozy, s’empara alors du micro : « Il va de soit que je quitte mon poste de conseiller départemental et de ce fait la présidence du conseil pour les mêmes raisons que celles de mon ami de trente ans, Christian. Mais je suis certain que ce vote a été truqué et je vais inciter Nicolas à se présenter tout seul, sans le soutien du parti Les républicains. C’est à cela que je vais consacrer toute mon énergie. » Rassurés d’apprendre qu’il y avait eu tricherie, un tonnerre d’applaudissements s’éleva au milieu de la salle.
Craignant d’être oublié, Rudy Salles prit le micro et déclara : « Tout le centre de la Côte d’Azur est en deuil. Le manque d’unité de l’UDI fait payer très cher cet échec à notre département ; je démissionne également de tous mes postes. » L’un des présents déclara alors « Mais il est le seul de l’UDI à avoir voté pour Sarko ! Tous les autres ont soutenu Juppé ! »
Louis Nègre s’empressa alors d’aller féliciter Christian Estrosi pour sa très belle intervention et soudain on vit Pierre-Paul Léonelli s’effondrer dans un fauteuil, se disant qu’avec le départ du premier adjoint à Nice, un poste serait à prendre.
Malgré le champagne l’ambiance n’y était pas et certains se souvinrent alors de ce fameux soir du 16 mars 2008 où Eric Ciotti fut battu par Marc Concas et dut s’exiler à Saint-Martin- Vésubie.
Ce sont là les vicissitudes de la politique où lorsque l’on atteint le sommet, on ne peut que redescendre.

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