L’équipe climat-énergie de Greenpeace France – 21/11/2016
Les signes de la faillite du nucléaire français se font toujours plus nombreux. Près du tiers des 58 réacteurs français est arrêté, les anomalies se multiplient sur le parc dans l’indifférence des autorités et l’EPR de Flamanville a toujours plus de plomb dans l’aile. Une nouvelle étude d’analyse financière sortie la semaine dernière vient enfoncer le clou : elle lève le voile sur une entreprise au bord de la faillite qui minimise de graves problèmes.
Les comptes d’EDF à la loupe
Selon une étude effectuée par le cabinet d’analyse financière AlphaValue à la demande de Greenpeace, EDF surévalue considérablement ses centrales et sous-évalue drastiquement le coût des provisions nécessaires au démantèlement de ses installations nucléaires et à la gestion des déchets.
Si EDF mettait vraiment de côté l’argent nécessaire au démantèlement des centrales et à la gestion des déchets, sa faillite serait déjà déclarée ! Ce n’est pas qu’une histoire de chiffres : EDF doit, dès aujourd’hui, mettre 50 milliards d’euros de côté. L’entreprise en est tout simplement incapable.
L’entreprise doit de plus faire face à un mur d’investissement de 165 milliards d’euros d’ici à 2025, soit plus de 15 milliards par an. EDF en est bien incapable et se garde bien de communiquer sur cette somme astronomique.
L’étude des comptes d’EDF démontre que la stratégie industrielle de prolongation des réacteurs coûte plus cher que de les fermer. En misant sur le tout nucléaire et en s’obsédant à vendre ses réacteurs, l’entreprise est tout simplement non compétitive. Le nucléaire n’est pas une énergie d’avenir, et l’entreprise EDF n’aura pas d’avenir du tout si elle persiste dans cette voie.
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