Deux-Sèvres – Environnement : Frelons asiatiques, panique à la tombée des feuilles

La Nouvelle République 06/12/2016 05:46

Ces locataires s’inscrutent, sans chercher à savoir si l’espace est privé ou public. Les frelons asiatiques font l’objet de nombreux appels, ces derniers jours.

Avec les feuilles qui tombent, les nids des bêtes piquantes sont bien plus visibles et occasionnent de nombreux appels auprès de la FDGDON 79. Ici, un nid repéré par un lecteur, à Bressuire.

L’hiver arrive, les feuilles tombent… et les nids de frelons se dévoilent. Devant chez la maman de Nathalie Auber, à Saint-Varent, le nid a chuté de l’arbre et s’est éventré sur le trottoir il y a dix jours « laissant les bêtes se poser sur la façade et sur le trottoir ». Inquiète, Nathalie Auber a tiré la sonnette d’alarme « auprès de la mairie, de la policière municipale qui a fait une constatation, de l’agence immobilière qui a alerté les propriétaires de la maison », signale-t-elle. Finalement, la petite vague de froid a fait son travail. « Les frelons sont morts avant-hier. Heureusement car personne n’était venu nous en débarasser », glisse-t-elle, amère.

Il faut dire que les appels se multiplient ces dernières semaines dans le département. Au sud, surtout.

L’aide de certaines collectivités

« C’est presque la panique. Les gens appellent pour venir détruire les nids de suite… pourtant, les œufs sont déjà là depuis plusieurs mois, c’est juste qu’ils ne les voyaient pas », remarque Christophe Suire, technicien à la FDGDON79 (1), désigné organisme référent par la préfecture. Ce vendredi 2, dès 8 heures, il était à Echiré pour en détruire un dans une propriété privée. Avant de prendre la route vers d’autre communes. « On compte au minimum une dizaine d’appels par jour », poursuit-il.
Un « affolement injustifié car pendant la période hivernale, les nids seront vidés de leurs habitants », commente un agent de la ville de Bressuire, qui relève « deux à trois interventions du centre technique municipal » ces derniers jours.
Vraiment injustifié ? Christophe Suire conseille tout de même d’intervenir. « Les fondatrices de l’année prochaine sont nées et vont commencer à hiverner d’ici peu de temps. Pour autant, mercredi, j’ai détruit un nid et dès que je l’ai bougé, tout le monde s’est réveillé ! », raconte-t-il.

Conseillée, et non obligatoire, la destruction reste à la charge du propriétaire de l’arbre qui abrite le nid. Il doit faire appel à une entreprise spécialisée, car les pompiers ne se déplacent que dans les situations d’urgence. Quelques communes mettent la main à la poche, « et financent à hauteur de 50 % l’intervention », relève Christophe Suire. Venant ainsi encourager l’action. Mais la communication coince parfois pour savoir qui doit payer. Devant chez Nathalie Auber, le nid est passé de l’espace privé à public et qui plus est, sur une route entre Saint-Varent et Glénay. Alors peut-être qu’« entre les propriétaires de la maison, injoignables, et les mairies », le message s’est perdu en cours de route ? L’habitante s’interroge… rassurée tout de même que les bourdonnements s’en soient allés.

nr.niort@nrco.fr

(1) Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles des Deux-Sèvres. Contact FDGDON 79 : 05.49.77.16.55.