Etats-Unis : quelle riposte aux piratages russes ?

Le Monde 19/12/2016
A cinq semaines de son départ du pouvoir, le président sortant Barack Obama a haussé le ton sur les cyberattaques russes qui ont émaillé la campagne présidentielle américaine. Dans un entretien à la National Public Radio, diffusé vendredi et dont des extraits ont été rendus publics jeudi soir, il a ainsi annoncé des représailles vis-vis de Moscou.
« Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu’il soit, tente d’entacher l’intégrité de nos élections, alors nous devons agir », a plaidé M. Obama. « Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons », a-t-il précisé, en soulignant que « certaines [de ces représailles] seront explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas ».

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Le président américain Barack Obama tient la dernière conférence de presse de l’année, le 16 décembre 2016, à la Maison Blanche (Washington, DC). SAUL LOEB / AFP
Le lendemain, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, Barack Obama a nommément tenu pour responsable des cyberattaques le président russe, Vladimir Poutine. « Notre objectif reste d’envoyer un message clair à la Russie et aux autres, de ne pas agir ainsi à notre égard, car nous pouvons aussi vous répliquer », a-t-il prévenu.
Du côté des services du renseignement, le patron du FBI, James Comey, ainsi que James Clapper, directeur du renseignement national (DNI), se sont rangés aux conclusions de la CIA sur une ingérence de la Russie dans l’élection américaine, rapportait le même jour The Washington Post.
Le président américain est cependant resté évasif sur la nature de la riposte à venir. Pour The New York Times, les services du renseignement avaient proposé une série de réponses possibles, mais « certaines de ces options ont été rejetées comme inefficaces, d’autres comme trop risquées ».
Le journal égrène quelques-unes de ces solutions, comme la divulgation des liens financiers du président Poutine avec les oligarques, l’interdiction des voyages internationaux pour les hauts fonctionnaires du GRU, le service de renseignement militaire russe, ou encore, la manipulation du code informatique que la Russie utilise pour concevoir ses cyberarmes.
Barack Obama est pressé par le temps car son mandat s’achève le 20 janvier. Donald Trump, pour sa part, persiste à rejeter les résultats du renseignement comme étant politiquement motivés. Et reste fidèle à sa promesse à redessiner les relations américano-russes, faisant s’éloigner toute perspective de riposte et plutôt même une éventuelle levée des sanctions. BuzzFeed, Le Temps.

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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