Discours d’adieu d’Obama : « Oui, nous l’avons fait »

Dans son discours d’adieu politique, empreint d’émotion, Barack Obama a demandé hier à son auditoire d’embrasser sa vision du progrès et de rejeter certaines des mesures politiques que souhaite prendre son successeur, le républicain Donald Trump.
Le Monde 11/01/2017

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La première dame Michelle Obama, le président américain Barack Obama et leur fille Malia saluent leurs partisans lors du discours d’adieu à Chicago, dans l’Illinois, le 10 janvier, 2017. JOSHUA LOTT / AFP
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est adressé mardi pour la dernière fois à son pays et au monde. « Yes we did  » (« Oui, nous l’avons fait »), a-t-il lancé à Chicago (Illinois), sous un tonnerre d’applaudissements, dans une allusion à son fameux slogan de campagne de 2008, « Yes we can ».
Alors qu’il s’apprête à céder la place à Donald Trump, il a exhorté ses compatriotes à être des acteurs du processus démocratique. « La démocratie peut flancher lorsque nous cédons à la peur », a-t-il mis en garde sur les terres de sa fulgurante ascension politique et où il avait célébré, il y a huit ans, son accession à la Maison Blanche. « Notre démocratie est menacée à chaque fois que nous la considérons comme acquise », a-t-il souligné. Il a également appelé à l’unité, car la question raciale reste « un sujet qui divise ». « Tous ensemble, quel que soit notre parti, nous devrions nous attacher à reconstruire nos institutions démocratiques », a-t-il insisté devant près de 20 000 personnes rassemblées au cœur d’une ville où il a rencontré sa femme et où ses enfants sont nés.
Barack Obama, 55 ans, a insisté sur « le pouvoir des Américains ordinaires comme acteurs du changement ». Et il a, par moments, tenté de réconforter sa famille politique (démocrate), toujours sous le choc de l’élection de Donald Trump, en vantant les progrès accomplis et sa confiance intacte en la capacité de progrès de la société états-unienne. Il a notamment plaidé pour la grande réforme de l’assurance-santé. Il a lancé quelques mises en garde à l’attention de son successeur, en particulier sur le réchauffement climatique.
Selon un sondage Quinnipiac University, 55 % des électeurs approuvent son action à la présidence, son score le plus élevé depuis sept ans. Le résultat est presque inverse (51 % désapprouvent) lorsque les électeurs sont interrogés sur la façon dont Donald Trump remplit son rôle de président élu. Le futur ex-président entend rester à Washington pendant encore deux ans, le temps que sa fille cadette, Sasha, termine le lycée. Celle-ci ne se trouvait pas à Chicago, mardi soir, mais son aînée, Malia, y était.
Chicago, où la famille Obama possède toujours une maison, jouera un rôle central dans la « vie d’après » du président sortant : elle accueillera sa bibliothèque présidentielle et sa fondation. Barack Obama a aussi laissé couler une larme lorsqu’il a rendu hommage à sa femme, Michelle, et à ses enfants. « De tout ce que j’ai fait dans ma vie, ma plus grande fierté est d’être votre père. »

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