Deux-Sèvres – Il veut signaler un héron moribond et se fait balader / Où signaler un cas suspect ?

 La Nouvelle République 17/01/201
Un habitant de Saint-Hilaire-la-Palud a multiplié les appels pour signaler un héron moribond, hier, craignant la grippe aviaire. Il s’est fait balader.

HERON autreB

Le héron paraissant en difficulté aperçu hier matin par un habitant de Saint-Hilaire-la-Palud.
 En allant de bon matin, hier, faire son « petit tour » quotidien dans les marais, Régis Guilbaud a croisé un héron. Rien d’exceptionnel jusque-là. Sauf qu’en s’approchant, l’oiseau n’a quasiment pas bougé.
«Je l’ai approché à moins d’un mètre. Il n’avait vraiment pas l’air en forme. Il a essayé de s’en aller mais comme il ne pouvait pas, il s’est couché pour tenter de se cacher. »
En pleine crise de la grippe aviaire en France avec plusieurs cas avérés en Deux-Sèvres, l’habitant de Saint-Hilaire-la-Palud garde ses distances et reste prudent. « Je n’ai pas essayé de l’approcher davantage ni de l’attraper. »
En revanche, sitôt rentré à son domicile, il veut signaler le cas de l’oiseau malade. « On n’arrête pas d’entendre ou de voir à la télé des messages qui disent qu’il faut prévenir si on voit un animal mort ou en mauvaise santé. » Alors le Deux-Sévrien s’exécute, d’autant que « j’ai deux poules et quatre pigeons à la maison, la grippe aviaire on y pense, on voudrait bien savoir… ».
Signaler un cas d’animal suspect, oui, mais à qui ? Comme sa promenade matinale dans le marais passe par la commune voisine, celle de La Grève-sur-Mignon, en Charente-Maritime, l’homme appelle la préfecture de ce département. « Là, on m’a envoyé vers un numéro où on recueille des animaux blessés mais ça ne répondait pas. » Sans savoir vers qui se tourner, Régis Guilbaud essaye une gendarmerie.
On ne savait pas trop vers qui m’envoyer, j’ai suggéré un vétérinaire et on m’a dit que c’était bien. »
 Il appelle donc un vétérinaire « qui m’a envoyé vers un numéro qui ne répondait pas non plus ». Pas découragé, le promeneur tente alors la mairie de La Grève-sur-Mignon. « La personne m’a d’abord dit qu’il valait mieux le laisser sur place… »
«  A la préfecture, on m’a envoyé au service… immigration  »
S’en suivront, assure-t-il, « plus d’une vingtaine de coups de fil dans la matinée ». En vain. Même à la préfecture des Deux-Sèvres où il fait part du problème avec « un oiseau migrateur » : « Là, on m’a envoyé vers le service… immigration » ! Bref, « personne n’a été capable de me donner le moindre renseignement ». Et le héron était toujours à sa place, immobile, lors d’une nouvelle promenade à 17 h. Rien évidemment ne dit que l’oiseau qui parait malade ou blessé est porteur de la grippe aviaire. Mais au moins, l’histoire permet-elle de mettre en lumière une procédure d’alerte de cas suspects pour le moins pas très au point.
nr.niort@nrco.fr
en savoir plus
Où signaler un cas suspect ?
> Sur le site national du ministère de l’Agriculture, beaucoup d’informations sont publiées sur la grippe aviaire mais rien n’est mis en évidence sur la procédure à suivre pour les particuliers qui voudraient signaler un cas suspect.
> Sur le site de la préfecture des Deux-Sèvres, un paragraphe y est consacré dans « les recommandations du préfet » indiquant que « toute mortalité suspecte d’oiseaux doit être signalée à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) ».
Renseignement pris, la préfecture précise que deux directions sont possibles pour signaler des cas d’animaux suspects.
> S’il s’agit de volailles de basse-cour, d’animaux d’élevage, il faut bien s’adresser à la DDCSPP au 05.49.17.27.00.
> S’il s’agit d’animaux sauvages, il faut cette fois téléphoner à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, l’ONCFS, dont le siège départemental est situé à Champdeniers,
tél. 05.49.25.02.47.
Hélène Echasseriau

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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