Réfugiés – De la Syrie à Echiré :  » On se sent bien ici  » : intégration réussie

La Nouvelle République 19/01/2017
Arrivés au printemps dernier, Fatima, Wissam et leurs enfants se sont bien intégrés à Echiré. Le couple syrien apprécie l’accueil local.

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Dans la cuisine de leur logement à Echiré, Fatima et Wissam feuillettent l’album-photos, sourire aux lèvres. Le livret s’intitule « Bienvenue à Echiré ». Les clichés illustrent les bons moments vécus dans le Niortais, images d’une intégration réussie dans la commune de l’agglo. « Echiré, c’est bien, c’est calme, la famille se sent bien ici. »
A leur côté, Françoise Mamert apprécie le ressenti de ce couple syrien arrivé à Echiré le 22 mars 2016. La conseillère municipale, chargée de l’action sociale, mesure le chemin parcouru par la famille Hadid. « C’était une volonté de l’équipe municipale autour de Thierry Devautour d’accueillir des réfugiés. Les aides se sont multipliées, des dons ont permis d’équiper totalement leur appartement. Une incroyable générosité. Tout le monde leur ouvre la porte et accepte leur façon de vivre. »
Du presbytère au terrain de foot

ENFANTS REFUGIES ECHIRE

Parce qu’ils vont à l’école, à la garderie ou ont bénéficié de l’accueil de loisirs l’été dernier, leurs trois enfants ont facilité et enrichi les liens avec la population. Ahmad et Mahmoud, les deux jumeaux de 7 ans, et Taha, le plus jeune, attendent pour bientôt l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur. Leurs parents les emmènent à l’école et les aident pour les devoirs. Un bon moyen pour mettre en pratique leur apprentissage du français.
En plus d’une formation à l’Asfodep à Niort où ils se sont rendus en bus, Fatima et Wissam ont reçu des cours particuliers dispensés par deux retraités enseignants de la commune. Quelques semaines plus tôt déjà, Driss Guaraz, Echiréen d’origine marocaine, avait joué le rôle d’interprète.
« Ils sont réfugiés politiques, nous les avons accompagnés pour effectuer toutes les démarches, bénéficier des aides et d’une prise en charge. Le permis de Wissam a été revalidé. Désormais, ils paient leur loyer comme tout le monde », précise Françoise.
REFUGIES ECHIRE 1
En Syrie, Wissam était tailleur. Malgré le don d’une machine à coudre, il a envie de se confectionner une autre vie, de bénéficier de nouvelles formations pour pouvoir travailler. Toujours prêt à donner un coup de main (« L’été dernier, je me suis occupé du jardin du presbytère. ») ou un coup de pied (« J’ai commencé à m’entraîner avec l’équipe de foot »).
Le statut de cette femme
Pour Fatima, ce sont d’autres découvertes : « Elle voit que notre statut de femme en France n’est pas le même, ajoute Françoise Mamert. Elle a pu utiliser la carte bleue de son mari. Une première ! »
Pour joindre leurs sœurs toujours dans la région d’Alep ou à Damas, une application pour smartphone leur permet d’avoir des contacts réguliers. « La famille veut rester là-bas. » Fatima et Wissam, eux, ont fait le choix de tout quitter, ils ne le regrettent pas. Sur leur terre d’accueil, ils ont beaucoup reçu. Et partagé, aussi, leurs traditions : des recettes maison que Fatima aime préparer, comme le fameux chich barak : « C’est une pâte farcie. Je sais l’écrire en arabe mais pas encore en français ! » Comme un goût de dépaysement.
nr.niort@nrco.fr
Jean-Michel Laurent
Deux-Sèvres – Société

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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