Europe – Emplois fictifs : nouvelle perquisition au FN

Une nouvelle perquisition a eu lieu lundi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l’enquête sur les assistants parlementaires de Marine Le Pen au Parlement européen, a annoncé la direction du parti.
Le Monde 21/02/2017

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 Marine Le Pen, qui critique vivement l’Union européenne et ses institutions, est paradoxalement soupçonnée d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen. Une curieuse utilisation des fonds européens. FREDERICK FLORIN / AFP
Une nouvelle perquisition a eu lieu lundi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen. Lors de cette perquisition, menée pour les besoins de l’enquête conduite par des juges d’instruction du pôle financier de Paris, les policiers ont procédé à « la copie des disques durs des ordinateurs de deux assistantes de Marine Le Pen, dont celui de Catherine Griset », a précisé son avocat, Marcel Ceccaldi. « Il y a l’agenda de Marine Le Pen, ses contacts, ses rendez-vous, son activité politique », a-t-il détaillé, en dénonçant dans cette opération une « instrumentalisation politique de la justice ». Les policiers de l’office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF) avaient déjà mené une perquisition au siège du FN en février 2016, dans le cadre de l’enquête préliminaire du parquet de Paris.
Vendredi, Mme Le Pen a démenti avoir reconnu l’emploi fictif de son garde du corps, Thierry Légier, comme assistant parlementaire d’octobre à décembre 2011, contredisant un rapport de l’organisme antifraude de l’Union européenne (OLAF), dont des extraits ont été publiés jeudi par Mediapart et Marianne.
Le rapport relève un deuxième cas de salaire injustifié, celui de Catherine Griset, collaboratrice parlementaire de Marine Le Pen « accréditée » au Parlement européen de décembre 2010 à février 2016, alors qu’elle est son assistante au siège du FN à Nanterre depuis de nombreuses années.Plus largement, les soupçons portent sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d’élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l’organigramme du parti en France.
Comme Marine Le Pen ne s’est pas acquittée avant le 31 janvier des 339 946 euros réclamés par le Parlement, correspondant aux salaires versés à M. Légier et à Mme Griset, l’assemblée européenne devait commencer à la mi-février à recouvrer effectivement les sommes versées en amputant de moitié l’indemnité de l’eurodéputée frontiste. L’OLAF a transmis cet été son rapport à la justice française, qui enquête en parallèle sur cette affaire d’emplois fictifs présumés. Le FN a déjà été renvoyé en procès, ainsi que deux de ses cadres, dans l’affaire du financement de ses législatives en 2012.

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