Hamon, Mélenchon, union, cherchez l’intrus

Le Canard Enchaîné – 22/02/2017 – J.-M. Th. –
Depuis trois semaines, ils nous jouaient la comédie de l’union. Les masques sont tombés et l’union avec. Hamon et Mélenchon n’en veulent pas, n’en ont jamais voulu, pour ça il aurait fallu que l’un des deux s’efface, il n’en a jamais été question.
img_0586Mélenchon, en guerre depuis 2008 pour tuer le PS et prendre sa place, ne pouvait pas céder devant le dernier survivant du congrès d’Epinay. Il lui a donc posé des conditions intenables : il fallait que Hamon fusille Valls et El Khomri au mur des pestiférés de la loi Travail comme condition préalable à un accord. Le piège était grossier. Hamon n’allait pas introduire le « dégagisme » au sein du PS pour se soumettre à la France insoumise de Mélenchon. Celui-ci a dû finir par se confesser qu’il ne voulait pas se « raccrocher au corbillard » du PS avant de l’enterrer, comme il en rêve, à la présidentielle. Et Hamon de convenir qu’il ne « courait  pas après Mélenchon ». C’est ainsi que les deux prennet le risque de voir la gauche ne pas figurer au second tour de l’élection présidentielle et laissent un boulevard au FN. Lourde responsabilité.
Il y a quinze ans, le peuple de gauche était dans la rue contre Le Pen père. Aujourd’hui, les candidats de gauche préfèrent leur destin, au risque de fifille au second tour, lequel n’a jamais été aussi fort, puisque la droite n’a jamais été aussi faible, Fillon l’ayant tuée, et la gauche aussi divisée.
machine-550Hamon, Mélenchon, et le camarade Macron, chacun veut encore croire que le vote utile le sauvera, lui. Hamon espère ramener les écolos, il ne lui manquera que tout les autres. Mélenchon parie sur le « dégagisme » pour rassembler. Et Macron rêve de séduire, dans un même sourire, centristes et socialistes. A la fin, il y aura des cocus. pourvu que ce ne soit pas les électeurs…

A propos werdna01

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