Edgar Morin, résistant de la Seconde Guerre : “Manger bio c’est une petite façon de résister.”

 Positivr – 24/03/2017 – Alex Leclercq –
À 95 ans, Edgar Morin nous invite à adopter l’état d’esprit qui est toujours resté le sien depuis la Seconde Guerre mondiale. Un discours puissant.
Alors que nombre de menaces s’accumulent au-dessus de nos têtes, beaucoup d’entre nous s’interrogent : comment faire face, comment réagir, comment se défendre, en somme, comment résister ? Pour obtenir une réponse éclairée à cette question essentielle, le journaliste Mouloud Achour s’est adressé à la personne la plus indiquée qui soit : Edgar Morin, sociologue écouté, philosophe respecté … et grand résistant de la Seconde Guerre mondiale. Écoutez ses propos, ils sont infiniment précieux.
Né en 1921, Edgar Nahoum s’engage une première fois dès 1936 avec Solidarité internationale antifasciste pour soutenir la logistique des Républicains pendant la guerre d’Espagne. Puis, en 1942, alors que la France est occupée par les Nazis, il rejoint les rangs de la Résistance sous le pseudonyme de Morin.
Compte tenu de ce CV pour le moins exemplaire, quand Edgar Morin prend la parole à 95 ans et évoque ce que devrait être l’esprit de résistance en 2017, on l’écoute…
« Vous savez, La Résistance, on était très peu nombreux au début? On est devenus la majorité le dernier jour seulement. Le problème est de ne pas avoir peur d’être une minorité. À cette époque, j’avais des amis qui étaient arrêtés, qui étaient torturés, le pays souffrait, j’étais bien dans ma peau. J’étais heureux, dans un pays malheureux. Pourquoi ? Parce que je faisais quelque chose qui me semblait juste et bien. Résister, c’est ça. »
 Contre la barbarie de la haine et celle « froide et glacée, du calcul et du profit« , n’attendons pas d’être des millions pour résister. La Résistance, ça commence par dire haut et fort qui nous sommes et ce que nous pensons. Sans jamais renoncer à nos valeurs.
Merci à Edgar Morin pour ce rappel aussi essentiel qu’avisé…

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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