La Caisse des Dépôts : l’un des plus douillets placards dorés…

L’immeuble  de la Caisse des Dépôts et Consignations de Paris 7ème
Dans La Caisse – enquête sur le coffre fort des Français, Sophie Coignard et Romain Gubert, tous deux journalistes au Point, dressent un tableau incroyable de la Caisse des Dépôts et Consignations (1) et de ses multiples filiales, dont le fonctionnement est aussi archaïque que coûteux…
Énarques sur étagères ? Quelle drôle d’expression ! Elle désigne, dans le langage codé de la caisse, ces hauts fonctionnaires que l’institution ne sait pas comment employer, et qui sont donc payés à ne rien faire. Ils sont sans affectation, comme certains ambassadeurs ou certains préfets rémunérés pour rester chez eux parce qu’aucun poste correspondant à leur niveau s’est libéré, ou encore parce que leurs inclinations politiques sont incompatibles avec la majorité du moment. A la Caisse, pendant des années, ils ont été jusqu’à plus d’une cinquantaine dans ce cas. Ah, tout de même !
L’un de ces « énarques sur étagère » confie aux auteurs : « Je reçois ma fiche de paye, je profite des avantages du comité d’entreprise (…) Beaucoup de gens restent à la Caisse des dépôts parce que c’est un des territoires de l’Etat où l’on gagne bien sa vie, sans compter les avantages en tout genre« . Difficile en effet de renoncer à une oisiveté qu’on finit toujours par dompter, agrémentée de bien grasses notes de frais, de voitures de fonction, de primes en tous genres qui ne font que gonfler des salaires mirobolants…
Paul Pény, le DRH de cette maison aux innombrables placards, n’aime pas parler de ce sujet. Il assure avoir remis presque tous les énarques sur étagère au travail depuis son arrivée dans le sillage de Pierre-René Lemas fin mai 2014. Presque tous ?   Alexandre Derlukiewicz
Date de parution 01/2017 – Éditeur Seuil / Broché 19,50 €
C’est votre argent. Des dizaines de milliards d’euros qu’ils gèrent avec le souci constant… de leur propre intérêt. Notes de frais, voitures de fonction, salaires ahurissants, primes en tous genres, honoraires mirobolants… Et quand ce n’est pas directement eux, ce sont les amis du régime qui en profitent.
Eux, ce sont les responsables de la Caisse des Dépôts et Consignations, le dernier trésor de la République. Le vôtre, Français, qui lui confiez le fruit de vos économies, l’argent de votre livret A. La Caisse possède des stations de sport d’hiver, le parc Astérix, des milliers d’hectares de forêts et des dizaines de milliards d’actions dans les plus grandes entreprises françaises. Elle construit chaque année plusieurs milliers de logements sociaux et investit dans les grands projets. C’est pour cela qu’elle été créée il y a deux cents ans. Pour protéger votre épargne des appétits du pouvoir. Mais est-ce bien toujours le cas dans un État en faillite et prêt à tout pour le cacher ? La Caisse a-t-elle les moyens et la volonté de se protéger d’elle-même ? Peut-elle tenir en respect tous ceux qui en veulent à son argent ?
Sophie Coignard et Romain Gubert ont enquêté au cœur de cette institution très secrète… et ont décidé de fermer leur livret A.
Journalistes au Point, les auteurs ont publié de nombreux best-sellers, parmi lesquels L’Omerta française, L’Oligarchie des incapables ou encore Ça tiendra bien jusqu’en 2017…
(1) La Caisse des dépôts et consignations et ses filiales constituent un groupe public au service du développement économique du pays. Ce groupe remplit des missions d’intérêt général en appui des politiques publiques conduites par l’État et les collectivités territoriales. Elle est un investisseur de long terme et contribue au développement des entreprises. Elle est placée sous la surveillance et la garantie de l’autorité législative.

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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