Le Monde 23/08/2017
Des soldats ukrainiens en rang lors d’une répétition pour le défilé du Jour de l’indépendance, à Kiev, la capitale, le 16 août 2017. GLEB GARANICH / REUTERS
Les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand se sont entretenus par téléphone, mardi soir : ils ont assuré soutenir « avec fermeté » la mise en place d’un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine pour la rentrée scolaire, prévue le 1er septembre, selon un communiqué du Kremlin.
« Les dirigeants ont dit leur espoir que cette trêve amènera à une amélioration constante de la situation en termes de sécurité pour les écoliers et tous les civils du Donbass », ajoute Moscou. Dans un communiqué de la présidence, Kiev, qui a confirmé son soutien à l’annonce d’un cessez-le-feu, a déclaré également que les quatre dirigeants avaient « réaffirmé leur engagement personnel envers les accords de Minsk », signés en février 2015. Cette conversation s’est déroulée au format dit de Normandie, initiative franco-allemande qui permet de maintenir un canal de négociation avec Moscou sur l’Ukraine, entre la chancelière Angela Merkel et les présidents Vladimir Poutine, Petro Porochenko et Emmanuel Macron.
L’Ukraine est en proie depuis plus de trois ans à un conflit opposant séparatistes prorusses et forces gouvernementales, qui a fait plus de 10 000 morts. Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir financièrement et militairement les rebelles, ce que Moscou dément.
Selon un décompte de l’Agence France-Presse, 34 soldats ukrainiens ont été tués lors d’affrontements avec les rebelles prorusses, depuis l’instauration d’une trêve le 24 juin dans l’est de l’Ukraine. Les accords de Minsk ont donné naissance à une série de cessez-le-feu, régulièrement rompus par des flambées de violence, dont s’accusent les deux camps. Ceux-ci visent aussi à instaurer un début de dialogue politique entre les rebelles et le gouvernement de Kiev, mais peinent à être mis en œuvre.