Politique – Edouard Philippe : « ce n’est qu’un début »

Le Monde 04/08/2017
« Je ne me prends pas pour le compositeur ni pour le premier soliste, et pas davantage pour le percussionniste au fond de la salle »

Dans un entretien au Journal du dimanche, le premier ministre, Edouard Philippe, a filé la métaphore musicale pour décrire son rôle au sein du couple exécutif, qu’il compare à celui d’un « chef d’orchestre ». Trois jours après la publication des ordonnances réformant le code du travail, le chef du gouvernement a souligné que « la victoire ne se mesurer [ait] pas contre les syndicats, mais contre le chômage ». Sur la menace d’exclusion de sa famille politique, Les Républicains, il a expliqué qu’il « rest[ait] attaché à ce parti, qu’il a contribué à créer ».
Et aussi lors de l’interview : Réformes, acte II,  toujours dans le Journal du dimanche, ( Extraits )
Votre prestation de rentrée, jeudi au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, était confuse. Etiez-vous mal préparé ?
Quand je sais, je sais ; Quand je ne sais pas je le dis. Je connais tellement de gens, en politique, qui font semblant de savoir et qui vous empapaoutent … Moi pas. Je ne connais pas tous les chiffres par cœur, je ne suis pas Wikipédia.
Avez-vous le sentiment d’avoir trouvé votre place à côté d’un chef de l’état qui vous laisse peu de lumière.
Nous faisons, lui et moi, la même lecture de nos institutions. Le président est la clé de voûte du système. Moi, je mets en œuvre la politique sur laquelle il s’est engagé. Nous le faisons dans la confiance et dans la fluidité. Dans son interview au Point, il donne la profondeur, la direction, la cohérence. En présentant les ordonnances, je les traduis en actions concrètes. Nous sommes complémentaires.
Si c’est une politique d’ensemble pourquoi avoir fait tout de suite un coup de rabot sur les APL.
Nous avons dû faire face en urgence, pour boucler l’année 2017, à des sous-estimations de dépenses dans le budget préparé par nos prédécesseurs. Pour rester dans les clous, nous avons dû imposer des économies partout, dans les ministères. Nous aurions pu augmenter les impôts, nous ne l’avons pas voulu. Donc nous avons assumé les dérives de nos prédécesseurs. Mais qu’on nous juge sur notre politique : celle qui se traduira par le budget 2018.
Il y a des gens qui se passionnent en ce moment pour ce qui se passe dans les partis politiques, grand bien leur fasse. Moi, ce qui m’intéresse c’est de faire avancer le pays.

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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