CAC 40 : par ici la monnaie…

Le Canard Enchaîné – 13/09/2017 – O. B-K. –

Avec ses 52 milliards d’euros de bénéfices engrangés au premier semestre, le CAC 40 ne s’est jamais aussi bien porté depuis la crise 2008. Les 40 principales sociétés françaises en profitent pour arroser leurs actionnaires de dividendes. Pris de frénésie, les grands patrons ne se réfrènent pas pour autant !

Les gros salaires ? « Je comprend que cela choque, il y a certainement des patrons qui vont trop loin » assure ainsi Antoine Frérot, pédégé de Veolia Environnement (France Inter 30/ 08). Bien entendu, sa rémunération de 1,9 million d’euros par an – une misère par rapport à celle des camarades Ghosn (directeur de Renault, Nissan, etc) ou Bompard (textiles et laine de Cachemire) – est totalement justifiée

Les dividendes ? « Sur un chiffre d’affaires de 100 chez Veolia, il y a 33 % pour la masse salariale, 50 % des dépenses vis-à-vis des fournisseurs, 10 % pour les impôts et 3 % pour les actionnaires. » Frérot a beau servir la sauce œcuménique de la « création de valeurs pour tous« , les auditeurs d’Inter ne sont pas dupes. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait HEC pour comprendre que les dividendes augmentent plus vite que les salaires… 

Ardent défenseur de l’apprentissage, Frérot à joué tout en finesse. A Léa Salamé, qui lui demandait s’il avait choisi pour ses enfants la voie de l’apprentissage, le pédégé a répondu du tac au tac : « Non, je ne l’ai pas fait, car ils étaient brillants à l’école.« …  Ça au moins, ce n’est pas de la langue de bois !

T’as pas 52 milliards  ? (J. L. Charlie Hebdo – 13/09/2017)

Les profits record engrangés à ce niveau, c’est du jamais vu ! Et ce, grâce à rien que des gens bien : Sanofi (médicaments inutiles, 6 milliards), Total (pollueur, 5) BNP Paribas (spéculateur, 4), Safran (systèmes d’identification digitales et biométriques, 3). Mais qu’on ne se méprennent pas : il faut baisser les charges et les impôts sur les entreprises, vite !

__________________________Isa (Auteur) Paru le 25 août 2016 Bande dessinée (cartonné) – Prix 12 €

– Affreux, sales, et très riches ! Dassault, Bernard Arnault, Pierre Gattaz, Laurence Parisot. tous les patrons du CAC 40 passent à la moulinette de l’humour dévastateur d’Isa ! Toute l’actualité économique donne à l’auteure de La Vie sentimentale de Laurence P. l’occasion de dénoncer, dans une série de portraits en mouvement mettant en scène des Rafale®, des yachts et des Rolex®, toute une caste de gens si riches, et pourtant humains, si humains. Commedia dell’arte, trahisons, guerres de successions. les pantins s’animent, s’agitent. parfois en pure perte ! Servis par un dessin clair et une narration toujours de qualité, voici un parfait manuel pour ne plus déprimer devant les indicateurs Bloomberg ISA Née en 1970, Isabelle Denis vit à Marseille. Scénariste, dessinatrice et coloriste de bande dessinée, elle est également diplômée de l’École normale supérieure. Sa première série, Puddingham Palace est publiée dans le journal Spirou de 1997 à 2004 et en albums chez Dupuis. En 2005, dans L’Écho des Savanes, Isa entame la série Kärchou : un chihuahua policier ressemblant à Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, qui traque les sans-pedigree à Levallois-lès-Neuilly. L’album paraît en 2007 chez Albin Michel. Depuis 2005, Isa collabore régulièrement à Fluide glacial. Elle y publie Le fantôme du commandant Cousteau, vexé de s’être fait piquer la vedette par Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand. Puis elle s’intéresse au cas de Laurence Parisot, alors présidente du MEDEF et publie en 2011 La Vie sentimentale de Laurence P.!