Au revoir à Jean d’Ormesson

Le billet de Michel Schifres
En 780 signes, un regard décalé, piquant et ironique sur l’actualité 
L’Opinion 05/12/2017
Mais comment faisait-il ? Qui que vous soyez, une conversation avec Jean d’Ormesson vous donnait l’impression d’être le centre du monde. Merveilleux conteur, admirable causeur, il savait aussi écouter. Son attention à l’autre, son don d’empathie, sa curiosité, sa politesse mêlés à sa volonté de ne rien ignorer des soubresauts du monde et des émois des âmes, donnaient au moindre échange de la profondeur et de l’élégance. Que ce soit chez lui à Neuilly ou ailleurs, comme au cours d’une croisière sur sa chère Méditerranée, chaque fois, je découvrais, émerveillé, son secret : son art de la vie. Jamais ni sa malice, ni son ironie, ni sa fine connaissance des hommes n’ont obéré ce trésor. Impossible de l’oublier : il est de ceux pour qui un adieu ne peut être qu’un au revoir.
Michel Schifres mschifres@lopinion.fr

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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