En Vrac – International

Le Monde 07/12/2017
Effacer « Trump » du fronton des hôtels. Les propriétaires d’un hôtel de Panama ont engagé une négociation pour faire retirer le nom de Trump de leur bâtiment de 70 étages et tentent de couper les liens avec la société gérée par la famille du président américain. Les propriétaires avaient investi 32 millions de dollars pour être associés à la marque Trump, rapporte AP. Une procédure du même genre a été engagée pour l’hôtel Trump de Soho à New York et pour celui de Toronto, au Canada, preuve des difficultés de la marque Trump, selon l’agence de presse.
Le Vinci à 450 millions de dollars ira au Louvre d’Abou Dhabi. Salvator Mundi, œuvre du maître florentin vendue en novembre aux enchères pour un montant record, va être exposé dans le tout nouveau musée des Emirats arabes unis.
Lafarge en Syrie : trois responsables en garde à vue. L’ancien PDG Bruno Lafont, l’ex-directeur général Eric Olsen, directeur des ressources humaines à l’époque des faits, et l’ex-directeur général adjoint opérationnel Christian Herrault sont interrogés sur les activités en Syrie du cimentier, soupçonné d’avoir indirectement financé le groupe Etat islamique (EI).
JO : réactions contrastées après l’exclusion de la Russie. Les autorités russes n’ont pas surréagi à la décision prise mardi par le Comité international olympique (CIO) de suspendre la Russie des JO d’hiver prévus en Corée du Sud en février 2018. La sanction prononcée pour cause de dopage institutionnalisé lors des jeux de 2014 est pourtant inédite dans l’histoire de l’olympisme. Mercredi, le porte-parole du Kremlin a reconnu que « la situation est sérieuse » mais il a surtout appelé à « ne pas céder aux émotions ». Le président russe, Vladimir Poutine, n’y a lui pas fait allusion lors d’une intervention mercredi. Et, si la sanction les a indignés, les responsables sportifs et politiques russes sont restés prudents sur la perspective d’un boycott. Les sportifs décideront le 12 décembre de leur participation ou non sous drapeau neutre, possibilité laissée par le CIO aux sportifs « propres ». The Moscow Times détaille les conséquences de cette décision pour les athlètes. Des responsables sportifs et politiques impliqués dans les jeux de Sotchi en 2014 ont déjà été suspendus ou interdits à vie de participer à toute activité liée à l’olympisme.
A la suite de la décision du CIO, le lanceur d’alerte russe Grigori Rodchenkov, qui avait dévoilé le système de dopage, s’est dit « fier » de cette sanction qui constitue un « message puissant ». Dans une interview au site spécialisé Inside the games, l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou dit aussi craindre pour sa vie, alors qu’il vit sous protection aux Etats-Unis. « Il regardera par-dessus son épaule le reste de sa vie », a indiqué son avocat. Il a déjà été menacé publiquement par des personnalités russes. Mais si beaucoup se sont félicités de voir, pour la première fois, un pays entier suspendu pour dopage, d’autres voix estiment que le CIO n’est pas allé assez loin. C’est le cas dans le Washington Post, qui juge que « le CIO ne mérite pas de félicitations » alors qu’il n’a pas voulu regarder de près les failles du laboratoire antidopage russe et qu’il a accordé les JO de 2014 à la ville de Sotchi. De même le journal allemand Süddeutsche Zeitung estime qu’une « trahison de cette ampleur aurait mérité une sanction plus sévère » pour la Russie, alors que les athlètes convaincus individuellement de dopage « sont eux suspendus à vie ».
Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël.Dans une rupture spectaculaire avec ses prédécesseurs, Donald Trump a reconnu mercredi Jérusalem comme capitale d’Israël, suscitant la colère des Palestiniens et une vague de réprobation au Proche-Orient et bien au-delà. Avec cette décision historique qui marquera son mandat, le président des Etats-Unis tient l’une de ses promesses emblématiques de campagne. Mais il s’isole sur la scène internationale et prend le risque de saboter les timides espoirs de reprise des négociations, au point mort depuis trois ans. Il a ordonné de préparer le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a d’ailleurs précisé que le département d’Etat allait lancer « immédiatement » les préparatifs de ce déménagement, tout en renforçant la sécurité pour protéger les Américains au Proche-Orient. Ce processus devrait toutefois prendre entre trois et quatre ans. Pour l’heure, le président américain devrait signer un texte, valable six mois, maintenant provisoirement à Tel-Aviv l’ambassade américaine, faute de bâtiment disponible pour l’accueillir à Jérusalem.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a vivement réagi, jugeant que les Etats-Unis sapaient « délibérément tous les efforts de paix ». « Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis (…) proclament qu’ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu’ils ont joué au cours des dernières décennies », a dit M. Abbas à la télévision palestinienne. Selon lui, l’annonce de M. Trump « ne changera rien à la situation de la ville de Jérusalem, la capitale éternelle de l’Etat de Palestine ». Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, à la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, a lui salué un jour « historique » réaffirmant par ailleurs l’engagement israélien à maintenir le « statu quo » sur les lieux saints à Jérusalem. « Israël veillera à toujours faire respecter la liberté de culte des juifs, des chrétiens et des musulmans » a-t-il assuré. Le président français, Emmanuel Macron, a de son côté qualifié cette décision de « regrettable ». Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi matin, a affirmé mercredi à l’Agence France-Presse la présidence japonaise du Conseil. Cette réunion a été demandée par huit pays sur les quinze qui forment le Conseil de sécurité. Il s’agit de quatre européens (Suède, France, Italie et Royaume-Uni), de deux sud-américains (Bolivie et Uruguay) et de deux africains (Egypte et Sénégal).

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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