En Vrac – International

Mer de Chine : la marée noire a triplé de taille en 4 jours. Selon des images prises par satellite, la marée noire provoquée par le naufrage d’un pétrolier en mer de Chine orientale couvre désormais plus de 300 km² (contre 101 km² mercredi), selon des chiffres du gouvernement chinois.

Les Etats-Unis toujours en « shutdown » en l’absence d’accord budgétaire. Initialement prévu dans la nuit de dimanche à lundi, le vote du Sénat qui pourrait permettrait de mettre fin à la fermeture partielle de l’administration fédérale, entré en effet samedi matin, a été reporté à lundi midi.

A Lima, le pape François fustige la corruption en Amérique latine, qui rend la politique « malade ». Face à une foule d’1,3 million de personnes, le souverain pontife a également déploré la misère des villes dont sont victimes « beaucoup d’enfants et d’adolescents ».

Mike Pence au Proche-Orient : pour quelle politique ?

Des Palestiniens de Bethléem, en Cisjordanie, protestent dimanche contre la venue du vice-président américain en Israël. MUSSA ISSA QAWASMA / REUTERS

Il s’agit d’une première pour un responsable de ce niveau : lors de sa tournée au Proche-Orient qui s’achève lundi et mardi en Israël, Mike Pence, le vice-président américain, ne rencontrera aucune personnalité officielle palestinienne et ne se rendra pas dans les territoires occupés. Comme le rappelle The Guardian, cette situation est imputable à la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme la capitale de l’Etat juif, alors qu’un consensus international lie depuis des décennies le sort de la ville à la conclusion d’un accord de paix global entre Israël et les territoires palestiniens.

Cette « gifle » selon les termes le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, explique que Mike Pence, « un chrétien évangélique, n’est plus le bienvenu dans la ville de naissance de Jésus, à Bethléem », et que le rôle des Etats-Unis comme médiateur pour la paix est sans doute « terminé », écrit le journal. Les rencontres avec le roi Abdallah de Jordanie, dimanche, tout comme avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, se sont donc soldées par la reconnaissance des profonds désaccords sur la question de Jérusalem. L’occasion pour le New York Times de rappeler les alliances régionales et le rôle que les Etats-Unis s’efforcent désormais d’attribuer à chacun des pays de la région, à la fois dans la lutte contre le terrorisme, sur le dossier iranien ou dans le processus de paix.

Dans ce contexte tendu, explique un long article du New Yorker, la visite de M. Pence en Egypte, en Jordanie et en Israël, un an après l’entrée en fonction de l’administration se déroule néanmoins sans que le responsable américain puisse afficher d’avancées sur le dossier israélo-palestinien. Un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens constituait pourtant l’un des premiers engagements de M. Trump. Mais, souligne le magazine, « nul ne sait aujourd’hui quelle est la politique américaine dans la région, ni qui en est chargé » : le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson ou le beau-fils du président Jared Kushner ?

Sur un ton mi-figue mi-raisin, le quotidien israélien Haaretz estime que la première année de Trump n’est pas une catastrophe totale pour la région car « il n’a pas fait pire que ses prédécesseurs, Bush et Obama ». Les décisions prises jusqu’à présent par M. Trump, (sur Jérusalem ou sur la baisse de l’aide aux Palestiniens) ont le mérite « de clarifier ce qui a toujours été le cas : les Etats-Unis, même lorsqu’ils critiquent les politiques israéliennes, sont du côté d’Israël, pas des Palestiniens ».

Le Monde 22 janvier 2018