A l’heure où les attaques informatiques se multiplient, rendant les « white hats » particulièrement recherchés, cette université du Nord propose des masters en cybersécurité et cyberdéfense.
« Le Monde » organise son 13e salon des masters et mastères spécialisés, samedi 27 janvier 2018
Avec la réforme de la sélection en master, qui s’effectue principalement à l’entrée du M1, il est important de se renseigner en amont sur les critères d’admission dans les différents cursus. Le 13e Salon des masters et mastères spécialisés du groupe Le Monde, organisé samedi 27 janvier aux Dockes – cité de la mode et du design à Paris, sera l’occasion d’assister à six conférences animées par la rédaction et de rencontrer près d’une centaine d’établissements – grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, universités et Instituts d’administration des entreprises (IAE) –, qui présenteront quelque 3 000 programmes, toutes spécialités confondues. L’entrée sera gratuite, la préinscription est recommandée pour éviter l’attente à l’entrée.
Plus d’informations sur salondesmasters.com
Consultez également notre dossier spécial consacré aux masters, mastères spécialisés et MSc, sur LeMonde.fr/masters-ms, et à paraître dans Le Monde daté du jeudi 25 janvier.
A Valenciennes, la fabrique des hackeurs éthiques
LE MONDE | 23.01.2018 | Par Sheerazad Chekaik-Chaila
Ni noms ni photos. « On a totalement disparu d’Internet. » Et pas question d’y revenir, expliquent Bastien, 21 ans, et Rémy, 25 ans, étudiants du master « cyberdéfense et sécurité de l’information » (CDSI), inauguré en 2015 à l’Institut des sciences et techniques de Valenciennes (ISTV). Ces élèves sont ce qu’on appelle des « hackeurs éthiques ». Leur effacement d’Internet ? « On pourrait faire le lien avec des entreprises pour lesquelles ils travaillent et leur extorquer des données, justifie Yassin El Hillali, responsable pédagogique du master. Vouloir disparaître, c’est se protéger. »
Ces dernières années, le regard posé sur ces white hats (les hackeurs « au chapeau blanc ») s’est adouci. A l’heure où la moitié de la planète est connectée, les amateurs de traque aux bugs sont à leur tour « chassés » pour leur savoir-faire.
Lire aussi : Cybersécurité : la France tend la main aux hackeurs bien intentionnés
Lire aussi : La cybersécurité : un enjeu pour le marché du travail
« Pour mieux se défendre, il faut savoir attaquer », raisonne Yassin El Hillali. « Notre but est d’avertir quand on trouve une faille, pas de l’exploiter », témoigne Florian, apprenti à Paris. Quant à ce qui les dissuade de devenir des pirates sans foi ni loi, Bastien lance, catégorique : « Garder sa liberté. »
Architecture des systèmes
« C’est plutôt intéressant de ne pas finir en prison, s’amuse Rémy. Il vaut mieux être du bon côté pour continuer d’apprendre et le faire toute sa vie. » Toutefois, il serait réducteur de résumer ces jeunes gens au hacking : dans ce cursus inédit, les étudiants intègrent aussi des compétences sur l’architecture des systèmes et la mise en place de stratégies de défense.
Dans la même pièce, trois paires d’yeux fixent un tableau de bord, sur lequel menaces et incidents s’analysent en temps réel. Ce sont les étudiants en « ingénierie des réseaux communications mobiles et sécurité » (Ircoms), un master plus axé sur l’outil informatique. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), la branche cyberdéfense de l’Etat, l’a labellisé SecNumEdu – comme 34 autres formations reconnues pour la qualité de leur enseignement en sécurité du numérique. Un catalogue encore insuffisant pour couvrir les besoins humains derrière les machines, tant ils sont exponentiels.
Cyberguerre
« 13,7 millions de Français ont été confrontés à la cybercriminalité en 2016, soit 24 % de la population. »