Brexit : l’UE va poser ses conditions pour la transition

Le Monde 30/01/2018

Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, entamera des discussions avec son homologue côté britannique, David Davis, sur cette période de transition. Geert Vanden Wijngaert / AP
Pour calmer des milieux économiques de plus en plus inquiets, la ministre britannique Theresa May avait réclamé une période de transition « d’au moins deux ans » juste après le Brexit. Lundi, les ministres des affaires européennes des Vingt-Sept (sans leur collègue du Royaume-Uni) devaient s’entendre sur d’intransigeantes « directives de négociation » concernant ce sursis demandé par Londres. Cette transition devrait démarrer au lendemain du Brexit, le 30 mars 2019, et ne pas durer plus de vingt-et-un mois, selon un document du Conseil européen consulté par Le Monde. Les Pays-Bas, la Suède ou le Danemark, traditionnels alliés de Londres, ont bien tenté d’obtenir une prolongation, mais la France et l’Allemagne, sur une ligne très ferme, tenaient à fixer un terme rapproché.
L’objectif de cette phase intermédiaire est d’éviter un « saut dans le vide » au lendemain du divorce, et de fournir des « ponts » pour un accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni qui reste encore à conclure. Les Vingt-Sept proposent ainsi à Londres de rester temporairement membre du club, à condition d’en assumer les contraintes et sans plus avoir son mot à dire dans ses instances de décision : à la date du Brexit, le Royaume-Uni n’aura plus de représentant dans les institutions, plus de droits de vote, sera interdit de presque toutes les réunions, même celles l’affectant directement, telles celles sur les quotas de pêche. Et le pays sera toujours soumis à la juridiction de la Cour de justice de l’UE et contribuera au budget européen.

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