Corse – Une île aussi tourmentée que belle

 Hérodote 07/02/2018
Riche d’une histoire plusieurs fois millénaire, la Corse est entrée en relations avec la France il y a déjà cinq siècles.
Beauté tourmentée, elle occupe depuis 40 ans dans les colonnes des journaux une importance démesurée par rapport à sa population  330 000 hab. (2017).

Pauvre et lointaine, la Corse a longtemps été tenue en marge de la France, à laquelle elle n’a pas moins donné le plus illustre de ses représentants en la personne de Napoléon. Au XIXe siècle, elle était surtout connue pour abriter de farouches bandits d’honneur. Prosper Mérimée leur donne leurs lettres de noblesse avec ses nouvelles Colomba et Mateo Falcone.
En 1975, une fusillade meurtrière dans la plaine d’Aléria inaugure une longue période de crise. L’île aujourd’hui apaisée redécouvre avec sérénité sa longue Histoire, aussi belle que ses paysages.

Des débuts agités
Comparable en superficie (8 600 km2) à Chypre et à la Crète, la Corse a une population de seulement 300 000 habitants mais l’on estime à 5 millions les descendants des émigrés sur le continent et dans le monde.

La présence humaine remonte à dix millénaires environ. Au néolithique tardif (3000 à 1800 av. J.-C.), une intéressante civilisation s’épanouit au sud de l’île, , autour du site de Filitosa. Elle nous a légué de nombreux vestiges, plus de 600 menhirs, dont beaucoup sont sculptés, et plusieurs dizaines de dolmens.
Connue des Grecs sous le nom de Kyrnos, la Corse fait d’abord l’objet d’une colonisation par les Phocéens, ceux-là mêmes qui ont fondé Massilia (aujourd’hui Marseille) sur le continent. Ils fondent dans la plaine orientale la cité d’Alalia (aujourd’hui Aléria).
L’île passe sous la tutelle de Carthage avant que les Romains ne s’en emparent à l’issue de la première guerre punique. En 231 av. J.-C., réunie à la Sardaigne, elle constitue la deuxième province romaine après la Sicile.
Défrichée et assainie, la plaine orientale d’Aléria devient alors l’un des greniers à blé de Rome. En 105 av. J.-C. est fondée une nouvelle capitale au nord de la plaine d’Aléria : Mariana, ainsi dénommée en l’honneur du général Marius.
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Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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